24.2.10

Bill Clinton ne fut pas un précurseur.

Souvenez-nous, la règle première de la tromperie, c’est de ne jamais avouer. N’avoue jamais, jamais, jamais (lalala). Toujours nier, même devant l’évidence, les preuves, les confrontations et les témoins. Toujours nier.

Bill avait pourtant bien commencé. Malgré la tache, malgré les aveux de la grosse, il continua à nier et tout allait bien. Mais il s’est fait prendre notre Bill, il a avoué et s’en était fini pour lui.

Une tromperie, appelons-la une affaire, c’est-à-dire une relation extraconjugale. En résumé, une relation en dehors de la relation que vous avez avec votre conjoint, et qui peut prendre trois formes : (selon nos grands prêtres de la sociologie et psychologie associés)
- une affaire dominée par les sentiments
- une affaire dominée par le sexe
- une affaire où les sentiments et le sexe ont la même place.

Votre humble serviteur l’avoue (n’avoue jamais, jamais, jamais, mais ici je fais ce que je veux et personne ne m’en voudra, pas vrai ?) : j’ai pêché dans deux formes de relations extraconjugales, une affaire dominée par les sentiments, une autre par le sexe.

Celle dominée par le sexe est somme toute très simple. Prenons une relation ennuyeuse et routinière, un petit ami chiant comme la pluie et aimant, adorable, à l’écoute (dommage pour lui, il cumule les défauts !). Le sexe dans le couple va très bien, au contraire, les deux partenaires prennent leur pied, mais ils ont tendance à le prendre chacun de leur côté, même s’ils sont ensemble dans un lit… vous voyez ce que je veux dire ? vous connaissez ce sentiment aussi ? me voilà moins seule.
Nous sommes donc entrés dans une typique relation passionnelle qui a tournée à la bête routine sans que personne ne s’en aperçoive. Alors un soir où l’alcool entre en jeu,
(Parenthèse : l’alcool n’est pas un aphrodisiaque, c’est tout son contraire. L’alcool t’aide juste à faire des conneries que tu ne ferais pas en temps normal car tu te sens plus fort, plus beau, plus intelligent, et tout ça dans le même temps).
L’alcool entre en jeu, un type vraiment canon aussi, et ça se finit contre un mur, pour une étreinte passionnée et sauvage. Brrr.
Voilà, « l’affaire » est conclue.

Celle dominée par les sentiments est bien sûre plus complexe. Quand des sentiments font partie du décor, on s’attend bien sûr à des larmes, à du sang, à des cicatrices laissées ça et là, qui font encore mal bien après.
C’est exactement ce qui est arrivé. Les sentiments sont bien fourbes, pas besoin de se laisser avoir par l’alcool, ils te tombent dessus sans prévenir et emprisonnent ton esprit dans ce que j’appellerais plus communément « la roue du hamster ». Qu’est-ce que tu vas pédaler comme un con, avant de te rendre compte que tu pédales pour rien !! C’est juste que tu n’as rien d’autre à faire que pédaler comme un con, devant d’autres cons qui te regardent à l’intérieur de ta cage. Car oui, tu es en cage. L’amour dans une affaire, alors que tu es déjà engagé dans une relation, ça ne donne pas des ailes, ça t’enferme en cage.
Nous prenons donc une sympathique relation où tout roule, le sexe, les projets, les sourires etc. Un beau garçon entre en scène, malheureusement pour le gentil couple, il n’a pas oublié d’être intelligent, drôle, plein d’esprit et terriblement charmant. Il va charmer par la parole, par la gentillesse, par toutes ces petites choses quotidiennes qui font que, justement, on arrive à survivre au quotidien : il va rendre la vie un petit peu plus belle. Et juste pour ça, et rien que pour ça, car c’est ça qui nous fait lever le matin avec le sourire, alors juste pour ça nous allons éprouver des sentiments pour lui. Le sexe ne rentrera jamais en jeu.
Un jour le garçon va mettre fin à tout ça, car en bonne lâche installée dans une relation, l’amoureuse déjà casée ne voudra pas rompre avec son conjoint.

Qui était qui, où ce sont passés les faits ?
Enfin voyons, tout ça était de la fiction.

N’avoue jamais, Bill, jamais !

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