28.2.10

Un 17 novembre 1979.

Cher toi,

Depuis que je vis ici, il m'arrive de faire des choses sans que je comprenne bien trop pourquoi. L'autre jour, je suis allée au Jardin Botanique alors qu'il faisait un froid de canard. En plus, tu le sais, je n'aime pas le canard.

Je me suis donc promenée, et en chemin j'ai vu une très belle église qu'ils étaient en train de décorer pour Noël. Alors j'ai pensé que l'année dernière nous avions passé Noël ensemble. C'est à chaque fois comme ça : quand je vois quelque chose de beau, je pense à toi.

Je prenais des notes au Jardin, et j'étais étonnée par les feuilles. Leur couleur.

Je me disais à ce moment-là qu'être seule c'est être bien, mais je ne le croyais pas vraiment.


C'est quand j'ai vu le citronnier faire des citrons que mon cœur s'est serré : alors tout le monde a droit à l'espoir, mais pas moi? Et puis, depuis quand les citronniers font-il des citrons en novembre ?


Il y avait une serre tropicale dans ce Jardin. Il y faisait si bon, et on y sentait l'humidité forte. Je me suis dit que j'aimerais y revenir avec toi, et que j'allais te faire la surprise. T'attraper par le bras une après-midi glaciale et t'y emmener. Et nous nous serions assis sur une marche humide, et nous nous serions juste perdus en pensées au milieu des plantes.

Et ensuite je me suis souvenue que tu n'étais plus là. Alors je suis rentrée.

Entrevista de trabajo.

J’ai fait une connerie.



J’ai giflé ma responsable. Elle m’avait poussé à bout, cette connasse. Toujours à me rabaisser, à me faire croire que je suis partie intégrante de l’équipe, alors qu’elle crache son venin dès que j’ai le dos tourné.

Dès l’entretien d’embauche, ça avait mal commencé. J’arrive dans le hall d’entrée, où j’allais passer de longues heures à me faire chier dans le futur (mais je ne le savais pas encore). Je m’assois et attends d’être reçue. Un con (c'est-à-dire un concepteur rédacteur d’agence de pub, que j’aurai l’occasion de recroiser par la suite) s’approche et prenant ma main comme pour la serrer, y dépose un baiser. Ca commence bien, merci de me mettre mal à l’aise !

La connasse me fait entrer dans son bureau. SON bureau. Cette connasse a un énorme bureau, alors que nous nous entassons à trois dans un clapier de lapin. Elle a été sympathique durant l’entretien, elle m’a fait croire que son équipe était dynamique, jeune et motivée (ha ha ! attendez je m’étrangle de rire, je reviens). Pauvre France. Elle ne m’a posée aucune question, a jeté un vague regard-transversal-de-loin-en-clignant-des yeux-et-en-vérifiant-l’heure à ma lettre de motivation et mon cv qu’elle venait d’imprimer il y a à peine deux minutes trente. J’étais embauchée.

Dans une entreprise qui est le miroir parfait de l’incompétence française : employeurs paresseux, démotivés, méchants et pernicieux. A chaque pause café tu entends les derniers ragots sur qui se fait embaucher ou débaucher (mais rien sur qui couche avec qui, ça c’est Gossip Girl). Je n’en ai strictement rien à foutre que Jean-Bernard ou Antoinette ou Machin Chose se fasse virer. Ca ne m’intéresse pas. Ce qui m’intéresserait par exemple, c’est de bosser sur des dossiers passionnants, d’aller au bout de la question, de traiter nos clients avec respect ou encore d’échanger d’une façon à avancer lors des réunions. Mais j’en demandais certainement trop.

Le pire c’est le regard de ma responsable chaque matin. Je sais qu’elle me méprise, qu’elle s’imagine que je suis une petite idiote, et que je suis trop heureuse de pouvoir travailler au sein de sa boîte, que c’est l’opportunité de ma vie… Quelle conne, je n’en ai rien à foutre de son poste de merde, de cette opportunité de merde dans cette entreprise de merde.



Ce matin j’ai giflé ma responsable, j’ai renversé ma tasse de thé sur ces dossiers à la con, j’ai pris mon sac et je suis partie. En partant, sur le parking, je les ai vus, agglutinés devant la grande baie vitrée des bureaux : et j’ai ri, au revoir leur ai-je dit, bon courage, …. Bande de cons.

27.2.10

La monnaie de sa pièce.

Je ne l’ai jamais respecté. Ce type est un idiot doublé d’un connard. Il se trouve tellement beau, tellement parfait, grand, bien foutu, belle gueule, et toutes les filles qui lui sourient. Et c’est moi qui ai tiré le gros lot ! On sort ensemble depuis 6 mois.

Et je le trompe à chaque fois que j’en ai l’occasion.

Je n’éprouve absolument aucune once de culpabilité. Je me sens bien quand je le trompe, je prends mon pied, je m’éclate. Je ne cherche pas à le tromper, mais j’attrape toutes les opportunités.

La dernière fois je traînais dans un bar pourri, ça n’a pas été difficile de trouver une occupation de quelques heures. Mentir ? Ca n’est pas compliqué. Je suis sortie avec des amies, officiellement. Quand l’autre était en train de me prendre et que mon mec m’a appelée, j’ai ri et j’ai laissé mon portable sonner. Ensuite je lui ai dit que je n’avais pas entendu la sonnerie à cause de la musique trop forte dans le bar. S’il savait, ce sombre idiot.

Ca m’amuse énormément de le faire passer pour un con. Aux yeux de personne c’est vrai, car personne ne le sait, mais pour une certaine satisfaction personnelle, qui me fait encore plus jouir que de coucher avec ces gars.


Mon mec se croit le maître du monde. Il a une certaine confiance en lui qui le fait briller au milieu d’autres hommes. On ne remarque que lui, mais quand on creuse un peu et qu’on apprend à gratter la surface, on se retrouve nez-à-nez avec une race que je honnis et vomis : le type sensible et peu sûr de lui.

A pleurer dans les jupes de sa mère, à aller chez l’esthéticienne et chez le coiffeur constamment pour se faire beau, à faire croire à la terre entière qu’il ne va pas à la salle de gym et que ses tablettes de chocolat sont apparues comme par miracle. Minable. Consternant.

J’avoue, je suis tombée dans le panneau comme beaucoup d’autres, mais j’ai bien vite déchanté. Quel lâche, trouillard et petite merde insupportable. Toujours à chouiner, il a même pleuré devant moi, ce con. C’en était fini de sa crédibilité de mâle. Je ne supporte pas qu’un homme pleure ; à la rigueur juste une fois, et d’émotion: quand il découvre à quel point je suis incroyablement fantastique.


Avant de le quitter je veux juste lui faire cracher un peu plus son argent : nous partons bientôt en vacances au soleil, et je prévois de me faire offrir un gros diamant à Noël.

26.2.10

Le déséquilibre de Nash.

Je le vois chaque semaine, juste deux heures, durant ce cours. Nous partageons cette salle, nous sommes assis dans le même périmètre, quelques mètres nous séparent, parfois moins.

Il est grand, très grand. Je ne pourrais même pas croire qu’il est Australien, il a l’air d’un mexicain, je le vois à tirer sur un cigarillo, le sombrero sur la tête. Il est très mal habillé, mais on s’en fout un peu. A la réflexion, je crois bien qu’il est habillé chaque semaine à l’identique. Mais on s’en tape complètement. Sa tenue vestimentaire ne nous intéresse pas. Non, ce sont ses yeux qui nous attirent. Ils nous regardent, ces yeux, et ils nous parlent.

Quand il a su que j’étais française, il m’a gratifié d’un « Bienvenue », c’était mignon. Cliché, mais mignon de sa part. J’aime bien quand les Australiens/Mexicains me parlent français.

Nous sommes donc assis dans cette salle de cours, et je ne sais pas comment l’aborder. Au début du cours, quand il y a peu de monde ? à la fin, quand il y a du bruit dans la pièce ? J’ai hésité pendant plusieurs semaines, et finalement, lâchement, je lui ai proposé un rendez-vous par e-mail. L’e-mail, invention superbe pour toute personne qui n’en pas confiance en soi et préfère se cacher derrière un écran. Rendez-vous est donc pris. Nous nous retrouvons sur le campus, ayant prétexté quelques soucis en cours sur lesquels il pourrait m’aider. Sournois, mais il avait bien sûr compris mon intention première : revoir ses yeux, ses yeux qui me racontaient tellement de choses.



Nous n’avons pas parlé du cours. Nous avons beaucoup ri, et ses yeux ont ri pour moi aussi. Il m’a donné son numéro, mais m’a fait promettre d’être discrète.

lign: justify;">Nous nous sommes revus le lendemain, et nous avons dîné. Il m’a proposé un dernier verre chez lui et je l’ai suivi. J’ai eu ses yeux pour moi toute la nuit, qui étaient comme deux petites lanternes malicieuses dans cette pièce sombre de son appartement. La semaine suivante, en salle de cours, j’ai baissé la tête, je n’osais pas croiser ses yeux, ses lumières.



Un peu parce que j’étais très embarrassée.

Et beaucoup parce qu’il est mon professeur d’économie.

25.2.10

Douce France.

- La France, tu l’aimes ou tu la quittes !
Dans mon cas, la France, je l’ai aimée, un peu, passionnément, à la folie, avec rage et avec passion, avec dégoût et avec ennui. Je l’ai aimée, et je l’ai quittée.
Je suis partie légèrement à contre-cœur (pour des raisons que la raison ignore, puisqu’il s’agissait de quitter le lit douillet d’un homme non moins douillet, mais je ne couchais pas avec David Douillet, rassurez-vous. Peut-être que ce post sera un festival de blagues nulles, nous verrons, je ne promets rien, ne frémissez pas d’avance de joie).
Je reviendrai en France les bras ouverts.

Partie en Australie neuf mois pour terminer mes études (torcher serait un terme plus approprié), j’ai appris une chose très intéressante pour la suite : j’aime mon pays. Plus que tout j’entends, plus que les plages d’Australie, plus que les bars d’Espagne, plus que les églises du Mexique, plus que l’immensité américaine et leurs hamburgers. J’aime la France, et aujourd’hui, je vais lui faire une déclaration d’amour comme elle n’en a jamais eue.

Chère France, ta plus grande caractéristique, à mes yeux, ce sont tes habitants. Les Français sont vus comme (rapide tour d’horizon de ce que j’ai pu entendre de la bouche d’étrangers) : arrogants, bizarres, prétentieux, protestataires, râleurs, paresseux, jamais contents, dédaigneux. J’ai envie de vous dire qu’à mon avis, ça n’est même pas un cliché. Les Français sont véritablement comme ça, moi la première. Pour contraster avec les Australiens, puisque c’est le meilleur exemple que j’ai sous la main, il faut savoir que les habitants de l’OZ sont absolument charmants, accueillants, positifs, travailleurs et sympathiques. Je n’ai jamais entendu aux informations qu’il y avait des grèves. Je n’ai jamais vu un Australien me faire la tête ou m’envoyer boulet si je venais lui parler, péniblement, avec un accent frenchie terriblement gênant. Le Français parle français, point barre. Le Français a Paris, et les plus châteaux, villages et vignobles du monde, point barre. Le Français est prétentieux, mais avouons-le, le Français a des raisons de l’être : il habite le plus beau pays du monde, la France (voyez comme je colle bien à la caractéristique du Français : je suis arrogante comme pas deux !).

Chère France, ta gastronomie n’a pas d’égal. Je te le confesse, souvent je me suis laissée aller à des McDo et autres KFC. Oui, j’ai donné dans le fast food, mais je te le promets, Chère France, avoir toujours commandé en sus des french fries, pour la forme, pour le principe. Mon Cher Pays, depuis maintenant sept mois que je suis en terre étrangère, j’ai cruellement manqué de :
- fromage en tout genre (Munster, camembert, brie, plus il pue, plus je l’aime)
- vin et surtout d’Alsace
- baguette croustillante, mon obsession ultime. Ici, on peut trouver de la baguette, mais elle sera molle et pâteuse
- charcuterie alsacienne
- pâtisseries : éclairs au chocolat, tropézienne, boules de Berlin, petits pains au chocolat, tartes aux pommes. Eh non, les pâtisseries d’ici sont dégoûtantes.
Maintenant que je vous ai mis l’eau à la bouche, profitez-en si vous êtes sur le sol français : allez vous en mettre plein la panse.

Chère France, ta politique et ses frasques me manquent cruellement aussi. Quel bonheur de voir se ridiculiser Ségolène Royal, ou de chopper Nico en plein reluquage de fesses ! Nos politiciens sont ridicules, et se croient si importants. Alors qu’ils sont totalement insignifiants et passent à la trappe aux nouvelles internationales. Il faut bien des efforts de la part de notre Président pour attraper une ou deux lignes, et encore, c’est bien grâce au G8. On se gausse de notre première Dame, qui au mieux passe pour un ancien mannequin has been, et au pire pour une ex-prostituée, qui de surcroît à rejeté sa nationalité d’origine. Et que dire de « notre » Chirac, qui se fait prendre la main dans le sac par Maman, après avoir gentiment flirté avec une blondinette. Du grand art, et nous sommes les seuls à vous l’offrir ! Outre-atlantique, ils passent devant un tribunal pour une simple tache sur une robe bleue. Pathétique.
Oui, mon Cher Pays, j’aime tes contradictions, ton système social en déséquilibre, tes réformes qui n’aboutissent jamais et tes grèves éternelles. Car peut-être que si nous n’étions pas si râleurs et contestatoires pour un oui pour un non, nous ne serions pas le pays des Droits de l’Homme.

A bientôt ma Chère France. Je suis impatiente de te revoir, accueillie par un douanier antipatique à Charles-de-Gaulle. Can’t wait !

24.2.10

Bill Clinton ne fut pas un précurseur.

Souvenez-nous, la règle première de la tromperie, c’est de ne jamais avouer. N’avoue jamais, jamais, jamais (lalala). Toujours nier, même devant l’évidence, les preuves, les confrontations et les témoins. Toujours nier.

Bill avait pourtant bien commencé. Malgré la tache, malgré les aveux de la grosse, il continua à nier et tout allait bien. Mais il s’est fait prendre notre Bill, il a avoué et s’en était fini pour lui.

Une tromperie, appelons-la une affaire, c’est-à-dire une relation extraconjugale. En résumé, une relation en dehors de la relation que vous avez avec votre conjoint, et qui peut prendre trois formes : (selon nos grands prêtres de la sociologie et psychologie associés)
- une affaire dominée par les sentiments
- une affaire dominée par le sexe
- une affaire où les sentiments et le sexe ont la même place.

Votre humble serviteur l’avoue (n’avoue jamais, jamais, jamais, mais ici je fais ce que je veux et personne ne m’en voudra, pas vrai ?) : j’ai pêché dans deux formes de relations extraconjugales, une affaire dominée par les sentiments, une autre par le sexe.

Celle dominée par le sexe est somme toute très simple. Prenons une relation ennuyeuse et routinière, un petit ami chiant comme la pluie et aimant, adorable, à l’écoute (dommage pour lui, il cumule les défauts !). Le sexe dans le couple va très bien, au contraire, les deux partenaires prennent leur pied, mais ils ont tendance à le prendre chacun de leur côté, même s’ils sont ensemble dans un lit… vous voyez ce que je veux dire ? vous connaissez ce sentiment aussi ? me voilà moins seule.
Nous sommes donc entrés dans une typique relation passionnelle qui a tournée à la bête routine sans que personne ne s’en aperçoive. Alors un soir où l’alcool entre en jeu,
(Parenthèse : l’alcool n’est pas un aphrodisiaque, c’est tout son contraire. L’alcool t’aide juste à faire des conneries que tu ne ferais pas en temps normal car tu te sens plus fort, plus beau, plus intelligent, et tout ça dans le même temps).
L’alcool entre en jeu, un type vraiment canon aussi, et ça se finit contre un mur, pour une étreinte passionnée et sauvage. Brrr.
Voilà, « l’affaire » est conclue.

Celle dominée par les sentiments est bien sûre plus complexe. Quand des sentiments font partie du décor, on s’attend bien sûr à des larmes, à du sang, à des cicatrices laissées ça et là, qui font encore mal bien après.
C’est exactement ce qui est arrivé. Les sentiments sont bien fourbes, pas besoin de se laisser avoir par l’alcool, ils te tombent dessus sans prévenir et emprisonnent ton esprit dans ce que j’appellerais plus communément « la roue du hamster ». Qu’est-ce que tu vas pédaler comme un con, avant de te rendre compte que tu pédales pour rien !! C’est juste que tu n’as rien d’autre à faire que pédaler comme un con, devant d’autres cons qui te regardent à l’intérieur de ta cage. Car oui, tu es en cage. L’amour dans une affaire, alors que tu es déjà engagé dans une relation, ça ne donne pas des ailes, ça t’enferme en cage.
Nous prenons donc une sympathique relation où tout roule, le sexe, les projets, les sourires etc. Un beau garçon entre en scène, malheureusement pour le gentil couple, il n’a pas oublié d’être intelligent, drôle, plein d’esprit et terriblement charmant. Il va charmer par la parole, par la gentillesse, par toutes ces petites choses quotidiennes qui font que, justement, on arrive à survivre au quotidien : il va rendre la vie un petit peu plus belle. Et juste pour ça, et rien que pour ça, car c’est ça qui nous fait lever le matin avec le sourire, alors juste pour ça nous allons éprouver des sentiments pour lui. Le sexe ne rentrera jamais en jeu.
Un jour le garçon va mettre fin à tout ça, car en bonne lâche installée dans une relation, l’amoureuse déjà casée ne voudra pas rompre avec son conjoint.

Qui était qui, où ce sont passés les faits ?
Enfin voyons, tout ça était de la fiction.

N’avoue jamais, Bill, jamais !

23.2.10

Keep your fucking hand down in lectures, no one cares.

Tapis dans l’ombre, il attend sa délivrance : le début du cours. Le fourbe, il n’attendait que ça, la lumière de la salle de classe ou de l’amphithéâtre, les bancs de la fac moelleux sur lesquelles vont s’abattre fatalement ses fesses flasques de LECHE-CUL.

Le lèche-cul, aussi appelé premier de la classe, ou binoclard-qu’on-voudrait-tous-frapper, n’est pas une espèce en voie de disparition. Pour avoir maintenant une solide expérience de la salle de cours, en étant à ma sixième année où je traîne aussi mes fesses (pas flasques, merci) sur les bancs de la fac, je peux vous assurer que l’espèce n’est malheureusement pas en voie d’extinction. Voyons plus en détails comment se déroule la vie d’un lèche-cul.



Le matin : cuisine d’un pavillion de banlieue (avec golden retriever)


Le lèche-cul a un pyjama Superman, car Superman est son héros à lui. Superman est en réalité un petit garçon pas très beau, extraterrestre de surcroît, qui se sent rejeté par ses pairs. Mais Superman a des super pouvoirs, et le lèche-cul aussi: le pouvoir de nous casser les couilles par le simple fait de lever sa main en classe pour nous étaler son savoir ou poser des questions toutes aussi inutiles que les autres.

Le lèche-cul est heureux quand c’est le matin : il va bientôt partir à l’école, il enfile son cartable, non sans avoir oublié d’y ranger tous ses devoirs correctement rédigés. La personne normale (prenons au hasard, moi), aura raté son réveil pour cause de soirée trop arrosée la vieille. Le lèche-cul n’a pas ce genre de soucis, puisqu’il n’est pas invité à des soirées.



Une journée de cours ordinaire : lécher le cul de ses professeurs avec grand soin


Le lèche-cul a une trousse Superman, car Superman est son héros à lui. Il prend soin de s’asseoir tout devant, au premier rang, la table collée à celle de son professeur. La personne normale (prenons au hasard, moi), aura pris soin de s’installer tout au fond (c’est que là qu’y’a des prises pour brancher l’ordi, c’est pas ma faute déjà d’abord, mais euh).

Le lèche-cul se sent obligé de faire des interventions, toujours totalement sans fondements, pour montrer qu’il suit le cours. Le lèche-cul se sent obligé de rire aux blagues ratées du professeur, et je le soupçonne même parfois d’y rire franchement. Il ne se sent pas isolé, non, ses amis sont ses professeurs. Il parle avec eux à la fin du cours, et trouve toujours des sujets de discussion improbablement intéressants : le prochain examen, des questions supplémentaires, des approches sur le prochain cours.



Soir, chambre de vingtenaire : quand le professeur n’est plus là


Le lèche-cul a des draps Superman, car Superman est son héros à lui. En rentrant de classe, le lèche-cul n’a pas le temps, il doit faire ses devoirs, des recherches pour ses prochains cours, et avancer dans ses dossiers. Il établit également des fiches de révisions pour chacun de ses cours, seule chose pour laquelle il est envié par ses camarades à l’approche des examens de fin d’année. D’ailleurs ces fiches sont souvent la seule occasion pour lui d’être abordé par les jolies filles du lycée, qui miraculeusement lui adressent la parole pour les lui emprunter.

Le lèche-cul a pour nécessité de montrer qu’il sait, qu’il a appris le cours, qu’il a une opinion et des idées. Le lèche-cul aime répondre quand le prof pose une question, même s’il n’est pas sûr de la réponse. Le lèche-cul n’a pas encore bien compris pourquoi il est toujours le seul à participer en classe. Souvent, tous les autres élèves font la tête et ont l’air ailleurs. Il ne comprend pas, le cours et le professeur sont « tellement » intéressants. C’est ce qu’il raconte tous les soirs à sa figurine Superman avant de s’endormir.

La personne normale (prenons au hasard, moi), est bien trop occupée à boire un mètre de téquila.



La nuit : là où les rêves se réalisent

La nuit, le lèche-cul rêve qu’il est Superman, car Superman est son héros à lui. Mais il trouve que Superman est parfois trop superficiel, à s’intéresser à Loïs et à sauver les gens, toussa. Pourquoi Superman ne retournerait-il pas sur les bancs de la fac ? D’ailleurs, Superman est-il diplômé ? Le lèche-cul se promet de vérifier, et d’éventuellement se trouver un autre héros.

Mais dans tout ça, le lèche-cul est bien embêté, il se réveille, trempé.

« J’ai encore rêvé d’elle… Et merde, et les draps s’en souviennent… »

Oui, le lèche-cul est amoureux. C’est une fille toujours assise au fond de la classe, avec l’air mystérieux (en réalité, elle dort, mais ça le lèche-cul ne le sait pas, il est trop tout devant pour remarquer ses ronflements). Elle est toujours cachée derrière son ordinateur, et elle fume des cigarettes à l’inter-classe. Il a même entendu qu’elle buvait de la téquila le soir dans les bars. Le lèche-cul la trouve terriblement sexy, et il a même du à une fin de cours rester à sa place plus de dix minutes, car il lui était impossible de se lever sans risquer un renvoi de son école pour cause d’atteinte à la pudeur.

Alors le lèche-cul en a assez de rêver d’elle chaque nuit, et de salir les draps. Il prend la décision qui va changer sa vie : il va séduire la fille mystérieuse.



Une journée de cours non-ordinaire : comment retourner sa veste de lèche-cul

Le lèche-cul a un comic-book de Superman avec lui en cours, car Superman est son héros (il se tape Loïs, qui est quand même sacrément bonne). Alors, le lèche-cul veut lui aussi avoir une chance avec la fille mystérieuse. Il met des lentilles à la place de ses binocles, et oublie le short + converses multicolores + polo orange à logo étrange, pour un style plus classique : t-shirt, jean, baskets. Pas très charismatique, mais il doit d’abord se fondre dans la foule pour approcher sans se faire attraper.

Le lèche-cul tente le tout pour le tout, il s’asseoit vers le milieu de la classe. Au début il se sent perdu, mais bien vite il trouve que le milieu de classe est plutôt sympa : ça y parle de sexe (concentration, ne pas devenir tout dur mon lèche-cul !), de soirées arrosées, de ragots terriblement gênants à l’égard des professeurs (Mademoiselle Hubert s’est faite fourrer comme une dinde ?!? ), et ça y parle également de la fille mystérieuse, qui, le dit-on, est célibataire… En une journée, le lèche-cul apprend plein de choses intéressantes. Et d’ailleurs, se fait-il la réflexion, il aura plus appris qu’en une journée de cours. Eh oui, aujourd’hui, le lèche-cul aura été à l’école de la vie.



Soir, bar à téquila : le lèche-cul devient un homme

Le lèche-cul n’a plus Superman pour héros. Il est bourré comme un coing, a plein de nouveaux amis totalement saoûls comme lui, et a pu s’approcher de la fille mystérieuse.

Comme la fille mystérieuse n’est pas farouche, elle l’emmène dans les toilettes. Malheureusement, le lèche-cul ne tiendra pas jusque là, il lui aura vomi sur les chaussures avant d’avoir pu ouvrir sa braguette.


Mais le lèche-cul n’en est plus un, il est devenu une personne normale (prenons au hasard, moi). Il continuera à arriver en retard en cours et à passer des soirées gravement trop alcoolisées. Et il finira pas se taper méchamment la fille mystérieuse. FIN.

22.2.10

Steve Jobs, ce zéro. Euh, ce héros.

Je ne suis pas Apple-maniac. Je serais plutôt anti-Apple.
Je n’ai pas de Mac, oui je suis une PC-person. Je n’ai pas d’iPod, j’écoute la musique à la radio et sur des CD. Je n’ai pas iTunes et compagnie, je n’y comprends rien et ça ne m’intéresse pas.
Oui, vous m’avez cerné, si jeune et pourtant, je suis déjà une vieille conne.

Déjà, Apple a été à la source de nombreux embêtements universitaires. Etant de formation marketing (tout le monde n’est pas parfait), j’ai analysé dans tous les sens cette compagnie. Ses forces, ses faiblesses, ses opportunités et ses menaces (ou SWOT pour les plus marketeux d’entre vous) n’ont plus de secrets pour moi. Et re-blabla sur Apple, et encore des articles à se taper sur la carrière de Steve Jobs. Il n’aura pas fini de m’enquiquiner. Pour la semaine prochaine, je dois encore rendre un dossier sur cette entreprise. Pour la énième fois, je ne compte plus les léchages de cul non-voulus que j’ai du rendre à ce type, qui porte le nom le plus terrible du monde : « travail », ah non « travail au pluriel ». Totalement angoissant. Moi j’aurais bien voulu avoir pour nom de famille Lazyness, ou Sexonthebeach (mais on s’éloigne du sujet).

Dans ma famille, nous ne sommes pas pour ainsi dire branchés. Je n’ai jamais été habillée avec des marques, mes parents non plus, et ça n’était pas par manque d’argent. Non, nous sommes tout simplement des beaufs. Mais moi j’aime beaucoup la beauffitude, et j’assume mon statut.
Et j’assimile Apple à une marque branchée, et ceux qui l’utilisent sont pour moi des m’as-tu-vu insupportables. Avec leurs Mac Book Air que tu peux glisser dans une enveloppe. Et ton DVD, tu vas le glisser dans ta raie du cul pour le visionner ?
Donc, Apple, c’est la technologie, la réussite et la performance, alliée à l’esthétique et à la nouveauté. Tout un programme. Programme que je n’ai jamais aimé.
Vais-je bientôt succomber ?

Depuis quelques temps, j’ai un iPhone. Ah, je vous vois déjà venir : « elle crache dans la soupe », « elle veut frimer, elle est comme tous les autres qu’elle critiquait juste avant ! ».
Que nenni les enfants ! Laissez-moi vous expliquer.
(Va s’en suivre tout une explication laborieuse sur comment se-fesse du pourquoi du comment j’ai à présent un iPhone).
Je sortais de boîte de nuit, lieu étrange où les rencontres se font plus facilement grâce à de malicieux beuvrages, je sortais de boîte de nuit, donc, totalement pétée. Jusque là, tout est normal. Me prenant d’une envie irrésistible de pizza au jambon, nous nous arrêtâmes, avec une chère mais néanmoins ivre amie au stand de ravitallement le plus proche de la discothèque. Le type qui avait compris qu’en sortant de soirée, les fêtards étaient affamés, il avait presque inventé l’eau chaude, moi je vous le dis. Reprenons, je m’installâsse donc à une table élégante (table de camping en plastique au bord d’un rond-point, entourée de personnes fortement alcoolisées). Que vois-je sur le petit muret à côté de moi ? Le joujou de Steve Jobs. Bêtement, avec toute l’innocence et l’honnêteté qui me caractérisent (moi, ange parmi les anges), je prends l’iPhone en main et me retourne de tous les côtes en espérant croiser le regard du propriétaire. Arrive ma copine bourrée, tranche de pizza en main :
- Regarde, j’ai trouvé un iPhone !
- …Mets ça dans ton sac, lève-toi, on se casse ! vite, vite, vite !

Ce fut donc par une tranche de pizza à $5 que mon destin avec Jobs fut scellé pour toujours.

Une restauration, un jailbreakage et un désimlockage plus tard, voilà que j’insère ma puce dans l’iPhone et pars à sa découverte. Et je déteste.
Je ne me fais pas à l’écran tactile. Soit ce sont mes doigts qui sont trop gros, soit ce sont les touches qui sont trop petites. J’opterai donc pour la petitesse des touches. Salaud de Steve ! t’as voulu me faire croire que j’avais des doigts boudinés ! Je ne me laisserai pas faire.
Et ce menu, à rien vouloir faire comme tout le monde… Et ce iTunes, qu’il faut synchroniser, et que ça va pas dans un sens mais que dans l’autre (toujours pas compris), etc.
Et l’écran, parlons-en de l’écran ! ça laisse des traces de doigts dégoûtantes. Mieux vaut être un petit garçon ou une petite fille toute propre. C’est fini Gilbert, de ne plus se laver les mains en sortant des toilettes !

Je m’y fais pas, mais j’assume ma nouvelle branchitude. Ecartez-vous, (j’enfile mes nouvelles Rayban, j’ajuste ma mèche sur le côté), il y a un beau mec :
- Salut, ça va ? Je m’appelle Cindy et j’ai un nouvel iPhone tu veux voir ?
- Wahou, trop giga cool. Moi c’est Ryan (Kévin était déjà pris). Tu veux mon numéro ?
- Ok Ryan, kikou lol, trop mdr, ce soir je t’Apple !

Et c’est sur cette vanne pitoyable mais néanmoins humaine que l’auteure vous laissera, tentant désespérement d’ajouter un nouveau contact dans son iPhone (histoire vraie).

21.2.10

Saviez-vous que Michael Jackson est mort?

Une éternité après, je me réveille. Je me réveille d’un ras-le-bol médiatique, engendré par la mort de Mickael Jackson. Vous l’appelez King de la Pop, je l’appelle : personne avec problèmes psychiatriques graves, accusée de pédophilie, qui aurait du se faire retirer la garde de ses enfants depuis longtemps.

Prenons les choses dans l’ordre.



Mickael Jackson est noir


… Ou gris, je ne sais plus trop bien. Si vous le revoyez dans les Jackson 5, il arborait un grand sourire tout blanc, qui éclairait son visage… tout noir. Mickael Jackson nous a fait croire qu’il avait un cancer de la peau, cancer qui avait provoqué cette dépigmentation. La vérité, si cancer de la peau il y a vraiment, c’est que cette maladie ait été déclarée à la suite de nombreuses injections de je ne sais quel produit dégueulasse pour se blanchir la peau. Bientôt, Mickael Jackson est devenu aussi livide qu’un cul, qu’un bidet ou que l’immensité : BLANC de chez BLANC.



Mickael Jackson a un nez en patate


… Ou inexistant, je ne sais plus trop bien. Pas la peine de vous mettre des images, vous voyez à quoi ressemble, ou plutôt ne ressemble pas, l’homme au visage qui n’en est même plus un. D’innombrables opérations de chirurgie esthétique, pour remonter les pommettes, arranger les paupières, et ne parlons pas du nez. Un nez qui n’a quasiment plus de paroi. Mais attention, Mickael Jackson l’a fait pour une raison essentielle : ne plus ressembler à son père qui l’avait violé dans son enfance. J’aurais proposé une bonne thérapie, mais il a du préférer le bloc opératoire, que vous voulez-vous, chacun son truc.



Mickael Jackson est un tombeur avec les femmes


… Ou un pédophile, je ne sais plus trop bien. Autant être honnête, Mickael n’a pas une grande gallerie d’ex petites copines. On lui connaît deux femmes, toutes aussi louches, la fille de Prestley et Debbie Rowe. Il va même faire des enfants à la dernière, mais par in-vitro sinon c’est dégoûtant. Sérieusement, qui peut qualifier l’orientation sexuelle de Mickael Jackson ?

Dans tout mensonge/rumeur/scandale, il y a une part de vérité. Et le scandale qui a accusé Mickael de pédophilie ne s’est certainement pas déclenché sans fondement. S’il était aussi facile pour une famille de décrocher des sommes importantes d’argent juste à l’issue d’un procès contre une célébrite, il y aurait eu d’autres cas alarmants.



Mickael Jackson a des enfants qui sont son portrait craché


… Ou alors celui de leur véritable géniteur, je ne sais plus trop bien. Les enfants de Mickael Jackson sont tout blancs. (bouh, la honte). Mickael est tout blanc aussi, mais si vous vous rappelez bien (trois paragraphes plus haut), il est totalement noir à la base. Ce qui veut dire que sa négritude (négritude n’est pas un terme raciste, pour ceux qui voudraient me taxer de sale blanche !), donc sa négritude est inscrite dans ses gènes, dans ses chromosomes, dans son ADN, partout dans ce qui fait qu’il est lui ! Il y a donc problème. Aurait-il eu des bébés noirs, qu’il se serait empressé de Tipexer ?



Mickael Jackson est mort


… Ou bien il prend le thé avec Elvis Prestley et Tupac Shakur, je ne sais plus trop bien. Soyez réalistes, Mickael Jackson était un chanteur totalement has been, et vous le traitiez tous de freak et de pédophile avant sa mort. Il aura suffit qu’il clamse pour que vous en deveniez fan, et qu’il soit élevé au rang de Roi de la pop. Mais il vous l’a bien faite à l’envers, le Mimi. En réalité, il a orchestré sa mort, comme d’autres stars l’ont fait avant lui. Il est dans un palace, en train de vérifier ses comptes en banque : vous vous ruez tous sur ces CD comme des idiots, il est en première place des ventes ! Tant d’argent qui lui permettra de repasser encore sur le billard quelques fois (son nez n’est pas encore tombé, il a un peu de marge), et de s’offrir des enfants (des orphelins que personne ne réclamera, ensuite il les donnera à Elvis, qui les mange).



RIP.

20.2.10

Comment réussir sa relation de couple

Ne jamais s’approcher d’un mec pris

Que les choses soient claires. S’il n’y avait qu’une seule règle à respecter, la plus importante de toutes, ça serait celle-là. Ne jamais rentrer dans le jeu d’un mec marié, engagé, fiancé, casé, en relationship facebook même open/libre, JAMAIS ! Oui, je sais, souvent ça n’est pas vous qui allez le chercher, mais bien lui, le fourbe qui s’ennuit dans une relation poussiéreuse qui viendra flirter avec la pauvre âme sensible et influençable que vous êtes. Fuyez-le comme la peste, car au fond de vous, vous le savez : il ne la quittera pas. Et même si un jour il la quitte, au prix de sacrifices de votre part et de bonnes rigolades de la sienne (se taper l’officielle et la maîtresse, tous les avantages de la polygamie sans les inconvénients), même si ce jour arrive, vous ne serez jamais qu’une pâle copie de la fille « formidable » qu’il a laissé tomber… Vous resterez la maîtresse dans sa tête, toujours. La méchante fille qui l’a arraché à son rêve de pavillion de banlieue, et du golden retriever qui fait ouaf ouaf.
Testé et approuvé.

Ne jamais se dévaloriser

Que les choses soient claires. Vous êtes une princesse. Vous méritez qu’on vous apporte le petit-déjeuner au lit, qu’on vous offre des bouquets de fleurs et des rivières de diamants (j’ai légèrement des gênes marseillais). Nous sommes l’avenir de l’homme, et sans nous, qu’est-ce qu’il deviendrait ? Rien, nous sommes bien d’accord. C’est à peine s’il peut retrouver ses clés, ou sa chemise préférée. Alors ne pensez jamais qu’il ne vous mérite pas, que vous n’êtes pas assez jolie ou pas assez intéressante. Même s’il est l’un des plus garçons de la fac ou un norvégien (ou finlandais ?) totalement HOT, vous avez votre chance. Allez, on prend une grande respiration, et on y va. Vous ne valez ni plus ni moins qu’une autre fille, et vous valez certainement plus que cette pétasse qui vient de me piquer mon date (désolée, restons concentrées).
Testé et approuvé

Toujours nier, jusqu’à son dernier souffle

Que les choses soient claires. Vous avez sûrement fait des bêtises dans votre relation. Avant, pendant, ou même durant la rupture. Ces bêtises peuvent être :
- insignifiantes (« ma robe ? oh, en soldes… »),
- petites (fouiller son portable, …qu’on me jette la première pierre, je risque pas d’avoir de grosses égratignures, je vous le dis !),
- ou carrément très graves (coucher avec son meilleur ami) … et avoir aimé ça !!! (ah, ben merde alors, c’est pas bien ça Ginette…)
Ok, vous l’avez fait. Sauf que votre mec ne doit jamais le savoir. Il va falloir nier. Toujours nier, ne jamais, jamais, jamais, jamais (copier coller x 1000) avouer la vérité. Car dans son esprit, vous devrez rester une image de pureté immaculée, dans un champ de coquelicots en été. Et pissétou. « Non ! je ne t’ai jamais trompé. Non ! Non ! Non ! Quoi, t’as des photos ? Photoshopage honteux, je te le ju-reuuuh ! »
C’est bien, vous avez déjà attrapé le truc.
Testé et approuvé.


Apprendre à s’aimer avant de pouvoir aimer

Que les choses soient claires. Ton petit cœur, tu ne peux le donner sans risquer de te le faire abîmer. Oui, je sais, l’amour c’est nul, ça fait souffrir toussa toussa. Mais ça en vaut le coup, je t’assure. En général, quand on te casse ton petit cœur, l’ennui c’est que ça met longtemps à réparer. Et que le garagiste qui te met le coup de molette il prend de sacrés frais de main d’œuvre, crois-moi. Au fait, tu auras remarqué, maintenant on se tutoie, c’est plus pratique. Donc, je disais, avant de pouvoir aimer « correctement », il faudra que tu apprennes à t’aimer toi-même. Parce qu’aimer n’importe comment, tu peux tenter, tu vas bien te casser la margoulette ! Jalousie, prises de têtes, manque de confiance en soi, sentiment d’insécurité et de trahison… Mais aimer correctement, c’est aimer en ayant confiance, en se sentant en sécurité et en voulant s’envoyer en l’air à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. Pour aimer correctement une autre personne, tu devras d’abord t’aimer. Alors regarde-toi dans une glace. Ou non, peut-être que tu devrais mieux reposer ce miroir. Si tu t’aimes, tu vas entrer dans une phase de valorisation (voir règle numéro 2), donc te sentir bien et en confiance, donc attirer tous les plus beaux garçons de la fac (norvégiens, suédois et autres, on est pas racistes ici).
Testé et approuvé.

Ne jamais coucher le premier soir.

Malheureuse ! Que les choses soient bien claires, petite traînée. Si tu couches le premier soir, tu resteras à jamais une fille facile à son esprit. Et vu que tu as prévu de lui faire des gamins et d’habiter en banlieue (cf théorie du golden retriever), c’est plutôt mal barré. Plus longtemps tu le feras attendre, plus longtemps il te désirera, plus longtemps il fantasmera sur toi, plus sûre sera ton but. La proie est cernée, il ne peut plus lutter. Il ne peut que s’abaisser, t’inviter au resto, t’offrir des fleurs (théorie de la rivière de diamants) et dire « oui mon cœur » à tout. L’homme est faible, il saura te reconnaître et t’aimer pour tes talents culinaires et le sexe déchaîné que tu lui offriras (mais pas le premier soir t’ai-je dit !!).
Testé et approuvé.


L’auteur est célibataire, mais clame son innocence : elle adore les plats cuisinés à l’ail et à l’oignon. Tout s’explique !