25.2.10

Douce France.

- La France, tu l’aimes ou tu la quittes !
Dans mon cas, la France, je l’ai aimée, un peu, passionnément, à la folie, avec rage et avec passion, avec dégoût et avec ennui. Je l’ai aimée, et je l’ai quittée.
Je suis partie légèrement à contre-cœur (pour des raisons que la raison ignore, puisqu’il s’agissait de quitter le lit douillet d’un homme non moins douillet, mais je ne couchais pas avec David Douillet, rassurez-vous. Peut-être que ce post sera un festival de blagues nulles, nous verrons, je ne promets rien, ne frémissez pas d’avance de joie).
Je reviendrai en France les bras ouverts.

Partie en Australie neuf mois pour terminer mes études (torcher serait un terme plus approprié), j’ai appris une chose très intéressante pour la suite : j’aime mon pays. Plus que tout j’entends, plus que les plages d’Australie, plus que les bars d’Espagne, plus que les églises du Mexique, plus que l’immensité américaine et leurs hamburgers. J’aime la France, et aujourd’hui, je vais lui faire une déclaration d’amour comme elle n’en a jamais eue.

Chère France, ta plus grande caractéristique, à mes yeux, ce sont tes habitants. Les Français sont vus comme (rapide tour d’horizon de ce que j’ai pu entendre de la bouche d’étrangers) : arrogants, bizarres, prétentieux, protestataires, râleurs, paresseux, jamais contents, dédaigneux. J’ai envie de vous dire qu’à mon avis, ça n’est même pas un cliché. Les Français sont véritablement comme ça, moi la première. Pour contraster avec les Australiens, puisque c’est le meilleur exemple que j’ai sous la main, il faut savoir que les habitants de l’OZ sont absolument charmants, accueillants, positifs, travailleurs et sympathiques. Je n’ai jamais entendu aux informations qu’il y avait des grèves. Je n’ai jamais vu un Australien me faire la tête ou m’envoyer boulet si je venais lui parler, péniblement, avec un accent frenchie terriblement gênant. Le Français parle français, point barre. Le Français a Paris, et les plus châteaux, villages et vignobles du monde, point barre. Le Français est prétentieux, mais avouons-le, le Français a des raisons de l’être : il habite le plus beau pays du monde, la France (voyez comme je colle bien à la caractéristique du Français : je suis arrogante comme pas deux !).

Chère France, ta gastronomie n’a pas d’égal. Je te le confesse, souvent je me suis laissée aller à des McDo et autres KFC. Oui, j’ai donné dans le fast food, mais je te le promets, Chère France, avoir toujours commandé en sus des french fries, pour la forme, pour le principe. Mon Cher Pays, depuis maintenant sept mois que je suis en terre étrangère, j’ai cruellement manqué de :
- fromage en tout genre (Munster, camembert, brie, plus il pue, plus je l’aime)
- vin et surtout d’Alsace
- baguette croustillante, mon obsession ultime. Ici, on peut trouver de la baguette, mais elle sera molle et pâteuse
- charcuterie alsacienne
- pâtisseries : éclairs au chocolat, tropézienne, boules de Berlin, petits pains au chocolat, tartes aux pommes. Eh non, les pâtisseries d’ici sont dégoûtantes.
Maintenant que je vous ai mis l’eau à la bouche, profitez-en si vous êtes sur le sol français : allez vous en mettre plein la panse.

Chère France, ta politique et ses frasques me manquent cruellement aussi. Quel bonheur de voir se ridiculiser Ségolène Royal, ou de chopper Nico en plein reluquage de fesses ! Nos politiciens sont ridicules, et se croient si importants. Alors qu’ils sont totalement insignifiants et passent à la trappe aux nouvelles internationales. Il faut bien des efforts de la part de notre Président pour attraper une ou deux lignes, et encore, c’est bien grâce au G8. On se gausse de notre première Dame, qui au mieux passe pour un ancien mannequin has been, et au pire pour une ex-prostituée, qui de surcroît à rejeté sa nationalité d’origine. Et que dire de « notre » Chirac, qui se fait prendre la main dans le sac par Maman, après avoir gentiment flirté avec une blondinette. Du grand art, et nous sommes les seuls à vous l’offrir ! Outre-atlantique, ils passent devant un tribunal pour une simple tache sur une robe bleue. Pathétique.
Oui, mon Cher Pays, j’aime tes contradictions, ton système social en déséquilibre, tes réformes qui n’aboutissent jamais et tes grèves éternelles. Car peut-être que si nous n’étions pas si râleurs et contestatoires pour un oui pour un non, nous ne serions pas le pays des Droits de l’Homme.

A bientôt ma Chère France. Je suis impatiente de te revoir, accueillie par un douanier antipatique à Charles-de-Gaulle. Can’t wait !

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