23.3.10

De droite à gauche me lirez-vous.

Je me réveille dans une suite présidentielle, il est 8h00 du matin. La
nounou s'occupe de mes enfants. J'appelle le room service pour
commander un petit déjeuner complet, viennoiseries fines, jus de
fruits frais délicieux, et de nombreuses gourmandises salées. Je ne
toucherai qu'à la moitié, du bout des levres. Dans le lit king size à mes côtés
s'étire mon mari, acteur de renommée internationale. Il ne me touche
plus qu'à moitié, du bout des lèvres. Je devrais envisager à
nouveau quelques injections de botox pour reprendre une activité
sexuelle normale.
Mes enfants arrivent, déjà habillés, préparés. La limo est en bas,
pour les conduire a l'école. Je les embrasse.
Je suis une mère
formidable.
Je passe un ensemble à trois milliards de dollars, Chanel ou Dior,
peu importe l'étiquette pourvu que cela brille l'indécence.
Finalement
je n'ai pas faim. Je renvoie la table et me fais un petit rail de coke
à la place. Il est vrai que je dois penser a ma ligne. Déjà que mon
mari ne me touche plus, encore faudrait-il que je continue à décrocher des
contrats.
Mon staff de maquilleurs/coiffeurs arrive. Ils vont mettre quasiment
deux heures à me transformer en bombe sexuelle. En effet, 20 ans de
drogue et d'alcool m'ont rendue laide, creusée, ridée. Amorphe.
Déformée. Informe. Effacée.

(...)

On dit de moi dans les journaux que mon regard se perd dans le vide
durant les interviews.
Bien sûr, je suis un peu conne, mais j'ai une
île privée et plusieurs résidences de luxe à travers le monde. Alors
je me fiche d'être idiote. Ceux qui regardent mes films le sont tout
autant.
Ah oui, il faut être vraiment très con pour voir mes films.
Me voilà prête. Ma styliste me conseille sur une tenue mi-pute mi-
soumise dont elle seule a le secret.
J'ai une heure de retard sur mon
planning. Qu'ils attendent donc, ces gueux. Qui sont-ils? Des
journalistes, des attachées de presse, des maquilleurs, une équipe de
télévision? Des riens du tout. A mes pieds ils sont et seront. Et bien
sûr, avec le sourire. Sinon je fais un caprice.
Je commence les interviews. Je minaude, je souris timidement, on me prend
pour quelqu'un d'adorablement charmant.
Qu'ils sont niais.
Qu'ils sont
manipulables. Je fais des pauses interminables, je commande du
Champagne hors de prix et je me plais. Je râle pour la forme.
Je décide que ma journée est finie. J'ai un creux alors je me
repoudre le nez.

Je suis une actrice.

8.3.10

Le one night stand version Journée de la Femme

Le one-night stand est au sexe ce que le Big Mac est à la gastronomie.

Un coup d'un soir, c'est comme aller au MacDo. Voilà pourquoi:



Le Big Mac s'engouffre pas grosses bouchées, avec une grande jouissance gustative instantanée. On en met partout, le ketchup coule, les frites tombent.

La bouffe est souvent de mauvaise qualité: le steak est trop cuit, on aime pas vraiment le cornichon, mais on l'enlève, pareil pour la salade. Mais tant pis, on a la dalle, alors on le termine.



Une fois le menu consommé, on se sent un peu rassasié, mais un peu dégoûté aussi parfois.

Et puis deux heures après, on a à nouveau faim.



Les fois suivantes, pris d'une envie de MacDo, on se raisonne en se disant que c'est mauvais pour la santé. Ca n'apporte rien, toute cette nourriture grasse, qui n'est même pas, en fin de compte, satisfaisante.

Alors on se tient à un régime strict et équilibré pendant quelques temps.

Jusqu'à succomber à nouveau pour un Hamburger.



Le Hamburger, qu'il soit Big Mac, ou Double-Cheese, ressemble à n'importe quel autre Hamburger. On l'aime bien, mais on le confondrait avec un autre Grec-frites, car quand on a faim, on a faim.

Et la fin est toujours la même: l'emballage finit à la poubelle. On a un petit haut le coeur d'avoir trop mangé, et on se promet de n'y plus remettre les pieds.

7.3.10

Fille ingrate.

Cher Papa, Chère Maman,



Je vous écris pour vous dire que tout va très bien ici. Je m'amuse beaucoup dans la grande maison où c'est que je suis venue il y a deux mois.

Tous les matins, je vais voir le monsieur en blouse blanche, et il me pose plein de questions. Il me dit que j'ai été très méchante, moi je lui répète que je ne me souviens pas trop.

Et puis ensuite je lui promets que je recommencerai plus. Il est gentil ce monsieur, et puis j'aime bien sa barbe toute blanche.

Pour l'instant, j'ai pas encore le droit de jouer avec les autres enfants, ils m'ont dit, mais moi je suis très sage, alors je pense que bientôt j'aurai le droit.



J'aimerais bien recevoir votre visite, mais je sais que c'est pas possible.



C'est dommage que vous soyez morts.



Moi j'ai pas fait exprès avec le pistolet de Papa, mais les autres ils disent que si, parce que j'ai tiré plusieurs fois et qu'à la fin j'avais un grand sourire.

C'est parce que c'était juste pour rigoler.



Je vous fais de gros bisous,

Votre fille,




Désirée.

6.3.10

Un accroc à l'accro.

Nous sommes en 2010, on ne dit plus accro, on dit addict.

Nous sommes en 2010, je suis tout logiquement addict à Internet.

J'ai un blog, deux comptes Facebook, un Twitter, un Viadéo, un formspringme, un TumblR, je suis inscrite sur LinkedIn, je chatte sur MSN et skype, plus trois adresses email, et j'utilise le tout sur mon iPhone, en cliquant sur le bouton "refresh" comme une quasi demeurée.

Je live-twitte quand je m'enfonce une paille dans le nez ou quand je n'arrive pas à dormir. Dès que j'ouvre les yeux, je m'empare de mon iPhone pour checker mes mails.

Avec la boule au ventre de rater l'update insensée, le statut FB qui viendrait révolutionner mon monde, ou la photo où je serais taguée en train de vomir dans un caniveau (trop ique, déjà-vu).

Il y a sûrement des photos de mon cul sur Internet. Quoique. Je me demande si mon cul entrerait dans un écran. Un 17 pouces peut-être.

Twitter est l'interface sociale hip du moment (plus que hype, c'est être hip, sache-le). Même si personne ne lit tes tweets.

(Tu fais un petit effort et tu me fais le plaisir de maîtriser le vocabulaire Twitter: tu envoies des DM, tu follow ou unfollow, tout en RT, OH ou HT, et tu n'oublies pas le hashtag, merci. Je donne des cours de tweets si tu veux. Et follow-moi pour voir)..

Facebook est une interface de beaufs, mais il faut bien y être pour avoir le sentiment d'exister, ne serait-ce qu'aux yeux de ses amis beaufs.

Bon, soyons honnête. Le seul intérêt de Facebook est de stalker le profil de ses friends.

Je ris avec tendresse -mélangé à du cynisme- en voyant les photos de mariage de mes camarades du collège. Les robes sont trop décolletées, les filles trop maquillées, les types trop moches. Je préfère ne pas me marier: je n'ai pas envie de me retrouver taguée dans ma robe, pareille à une meringue qui ferait le tapin.

J'ai 90% de mes ex sur Facebook. Au début j'ai trouvé ça marrant. Maintenant j'ai comme un méchant doute. Ils sont TOUS maqués, fiancés, pères de famille. La conclusion que j'en tire: après avoir croisé mon chemin, traumatisés, ils se sont empressés d'engrosser la première Cindy qu'ils ont rencontrée (papillon de lumière, sur une piste de danse du MACUMBA CLUB).

Moi, après avoir croisé leur chemin, j'ai toujours eu la même réflexion: mais comment j'ai pu rester avec un beauf pareil? Alors je fais bien attention à ne plus poser mes yeux sur l'espèce masculine. Je traîne avec mes copines gouines, et je rote très fort en buvant de la bière. Je me coupe les cheveux très court et je m'assois très peu élégamment en écartant les jambes.

Pour l'instant, ça marche plutôt pas mal. Je n'ai pas eu de relations sexuelles depuis 1997 et je le vis bien.

Je vous laisse, il y a un monsieur habillé en blouse blanche qui me dit que je dois prendre mes médicaments.

5.3.10

Le meilleur régime du monde.

Pour vous, j'ai teste: comment perdre du poids et devenir une bonnasse.

C'est tout simple, trop simple. Très convaincant et je suis très convaincue.

Pour perdre du poids, tu arrêtes de manger.

Ah, il fallait l'inventer!

C'est marrant comme tout, parce que tu as souvent des petites étoiles devant les yeux. Vers 15h, en général, tu tombes dans les pommes. Parfois vers 22H45, quand les crampes se font trop dérangeantes, tu peux éventuellement sucer un bonbon à la menthe sans sucre. Eventuellement. Mais pense à ton gras sur les hanches Ginette.

Normalement, en trois jours, tu as perdu deux kilos, et le type de la compta devrait déjà être en train de reluquer tes fesses.

Conseil: pour tenir quelques semaines, il faudrait envisager de passer à la coke. C'est tellement bon marché en ce moment, que ça fera moins mal au budget que d'aller faire les courses à Carrouf.

Au resto, il faut être discrète: commander une salade et ne pas la toucher, tout en s'enfilant des coupes de champagne (l'alcool le moins calorique). Au bout de quelques bouteilles, toute la table est bourrée et plus personne ne se rend compte que la salade n'a pas été entamée.

Au moment de la prise de sang, pas de soucis quant au discours moralisateur de votre médecin: il sera déjà bien trop occupé à compter le nombre de MST dans vos résultats sanguins (la coke et le champagne ont des effets secondaires sur la flore vaginale, c'est bien connu).

Le jour où vous êtes en couverture de Voici parce qu'on voit vos côtes, ça y est, vous avez gagné.

4.3.10

Meetic, pro de la nique.

CONNAISSEZ VOUS LE SECOND DEGRE? Apprenez à l'appliquer à la lecture de ce post, et le monde sera meilleur.

Je vous avais prévu un post sur la sodomie. Mais je me suis ravisée, il ne paraîtra pas. Vous comprenez, nous ne sommes pas encore aussi intimes.

A la place, nous parlerons quand même de sexe, je n'allais pas vous bouder votre plaisir (et perdre mon lectorat, bande d'obsédés). Aujourd'hui, je vais vous raconter comment j'ai participé à ma première partouze retranscrite en direct sur le net, MAIS NON, vous avez vraiment des esprits déviants.

Je me suis encore ré-inscrite sur un site de rencontres. Je suis comme ça, j'aime rencontrer des pervers sexuels à lunettes, parce que ça me fait toujours un resto gratos. Hin hin.

Nous sommes très entourés, et plus la ville est grande, plus nous sommes seuls et isolés. Trouver l'âme soeur revient à trouver une aiguille dans une meule de foin, trouver du charme à Emmanuelle Seigner, ou trouver de l'intelligence à la gagnante de Secret Story.

J'ai fait plusieurs rencontres par le biais d'internet. J'aime flirter avec le glauquissime, tout ce qui est bizarre et dérangeant, dangereux et anormal est forcément fait pour moi. Se faire prendre pour une conne/une merde/un objet sexuel? C'est mon crédo!

J'ai rencontré, dans le désordre: un type avec un pantalon trop serré, le mythomane du siècle, un éjaculateur précoce, un trop long, un trop amoureux, ... Beaucoup de déceptions pour rien à l'arrivée.

C'est pourquoi, maintenant, j'ai décidé de trier au maximum. Je le prends de plus d'1m90, avec bac +5 minimum (vive les recherches avancées). Il ne doit pas être beau, il doit être magnifique. C'est normal, il doit tenter de m'arriver à la cheville.

Ah, c'est sûr, j'ai pas fini d'utiliser mon vibromasseur.

3.3.10

Polanskisme

Ne faites pas comme Polanski: violez des animaux. Au moins vous n'aurez pas de problème 40 ans après.



Ce que j'en pense: (tout le monde a donné son avis, moi aussi j'ai le droit, je suis zici chez moi!)

Les pour: oui, jugez-le

- le viol c'est pas bien, sauf quand c'est un petit jeu sexuel très bien orchestré entre deux personnes consentantes qui font semblant que l'une des deux ne l'est pas (t'as pas compris? tu passes à la maison, je t'expliquerai)

- les filles trop jeunes, c'est pas bien non plus, sauf si elles l'ont cherché, ces grosses chiennasses

- comme quoi il y aurait prescription? ah mais non, si on tue votre mère, et qu'on retrouve l'assassin vingt ans après, vous voulez quand même que l'assassin soit puni. Sauf si vous n'aimez pas votre mère qui vous a forcé toute votre enfance à finir votre assiette avant de quitter la table, cette salope

- c'est un artiste de talent, il ne peut pas aller en prison! Ah c'est vraiment très con comme argument. Moi je vais m'arranger pour faire des films, devenir connue, et ensuite violer Romain Duris (comme ça, pris au hasard).



Les contre: bon, on arrête là les conneries, laissez-le tranquille

- la victime a retiré sa plainte, .. tout ce matraquage médiatique va lui rejeter en pleine face tous les affreux souvenirs du drame et du procès... Sauf si, en vrai de vrai, elle avait kiffé s'en prendre à 13 ans, cette grognasse.

- Polanski est un vieux débris. Si on le fout en prison, ça ne va pas arranger la surpopulation carcérale (même aux States). Avec toute la pression qu'il a sur le dos en ce moment, il va nous claquer dans les 6 mois. Laissez faire la nature!

- s'il va en zonzon, sa femme va faire toutes les émissions du PAF et nous rabattre les oreilles que c'est d'une injustice sans nom. Moi je veux pas. Emmanuelle Seigner est vraiment très laide. J'ai pas envie de voir sa tête sur le petit écran en continuité.



Conclusion: même un pédophile ne voudrait pas se taper Emmanuelle Seigner.

Polanski est innocent!

1.3.10

Comment je me suis disputée avec ma dentiste (ma vie sanitaire)

Depuis le matin, j'avais la nausée. Des sueurs froides. Le ventre noué. Mon rendez-vous de 15h chez le dentiste était programmé depuis bien longtemps et j'avais tenté, en vain, de l'oublier. J'ai espéré que la voiture tombe en panne, qu'un tsunami s'abatte en pleine Méditerranée, que le cabinet soit fermé pour cause de H1N1 foudroyante... rien n'y a fait, mon rdv a été maintenu, et j'étais tout sauf détendue.

Je suis entrée dans le cabinet à reculons, et elle m'accueillit de son ton joyeux: "Allez, on y va, ben alors, vous avez un air de quelqu'un qui se rend à l'abattoir". Si tu savais, ma pauvre, comment je me sentais. J'avais tout simplement envie de mourir.

Il y a bien longtemps, dans une période douloureuse (appelons-la adolescence), j'ai passé des heures chez le dentiste, pour des choses affreuses: des abcès, des caries qui se transformaient en abcès, des dévitalisations de dents qui viraient aux abcès, des arrachages de dents qui terminaient pas des abcès. Mon dentiste faisait n'importe quoi, et aujourd'hui je le soupçonne de m'avoir trifouillé la bouche bourré comme un coing. J'ai donc passé plusieurs années à squatter le fauteuil du dentiste, et ce plusieurs heures par semaine. Bien m'en a pris, car mon dernier dentiste en date (je ne suis pas fidèle en ce qui concerne les professionnels de la santé), mon dernier dentiste donc, m'a assuré que mon implantation dentaire était parfaite. Il m'a confié ceci après plusieurs verres de vin rouge et un excellent repas qu'il m'avait préparé. Oui, j'ai daté mon ex-dentiste, mais ceci est une autre histoire.

A présent, je suis totalement phobique à l'idée de m'asseoir sur un fauteuil de torture dentaire. A la dernière séance, j'ai empêché ma dentiste de faire quoi que ce soit, à part des petites radios et deux trois coups d'oeil (je la surveillais de près, elle ne pouvait pas me mettre n'importe quoi dans la bouche). Pas de chance, vers mes 20 ans, mes quatre dents de sagesse ont décidé qu'il était temps de découvrir le grand monde, de se faire la malle, d'aller explorer le dehors. Elles étaient un peu pressées alors elles sont sortis n'importe comment.

"Vous voyez, en bas à gauche, c'est normal que vous ayez eu cette infection, il y a eu un pont qui s'est formé entre la dent de sagesse et la gencive, et la nourriture s'y installe... jusqu'à l'infection. Et ce malgré le brossage de dents minutieux". Déjà, ce qu'elle me racontait était dégueulasse. Ensuite, elle en a rajouté une couche: bon, faudra vous en arracher deux; on va faire une radio panoramique et aviser pour la suite. Et puis vous avez une grande carie, on la traite la semaine prochaine.

J'ai bien essayé de protester, de dire ah mais non, je préfère me bourrer d'anti douleurs, me rouler par terre, prendre de la coke ou porter un dentier: mais pas ça! Elle m'a rétorqué d'un discours très moralisateur et m'a posé le rendez-vous. Faible que j'ai été, je n'ai pas bronché.

Le rendez-vous est donc arrivé. Je me suis assise, la mort dans l'âme, et cette vicieuse avait déjà la piqûre en main. "Ne la regardez pas!" me crie-t-elle. Oui, mais quand quelque chose s'insère dans ma bouche, j'aime bien savoir ce que c'est moi Madame, parfois on a de mauvaises surprises (un jeu de mots foireux me vient à l'esprit, je vous épargnerai cette fois-ci).

Elle me pique, je ne sens quasi rien. Les piqûres ne m'impressionnent plus. Depuis que je me suis faite tatouer sur les côtes, après tout plein de petites aiguilles qui appuyaient sur mes os, je crois que je suis devenue une warrior de la piqûre. Mon angiologue (un spécialiste des veines, décidément ma vie chez les médecins est remplie) en fut épaté, pendant qu'il me faisait d'innombrables piqûres de produit sclérosant dans les cuisses (miam!): "Vous êtes impassible!". Oui, en effet, se faire piquer dans le gras ou même la mâchoire, c'est finalement moins douloureux que sur les côtes. CQFD.

Après la piqûre dans ma gencive, le produit anesthésiant se met à agir. Elle me demande de rincer, je ne sens plus ma lèvre, je recrache et j'en mets partout. Je me mets à baver comme une trisomique. Je suis pathétique, et j'ai peur. J'ai des bouffées d'angoisse qui montent, et je commence à avoir les larmes aux yeux. Elle s'approche avec la fraise et se met à creuser dans ma dent comme une malade. Je trouve ça inhumain, pourquoi veut-elle m'infliger ça, n'ai-je pas assez souffert dans ma vie, etc. J'en étais là de ces considérations quand je me rends compte qu'elle prend une fraise encore plus grosse, qui fait encore plus de bruit, et qui me dévisse la tête. J'ai l'impression que la vis résonne dans mon cerveau, mon esprit s'embrouille, je ferme les yeux et des larmes coulent sur mon visage.

Je ne suis pas faite pour les soins dentaires. Je me retiens d'éclater en sanglots, je garde les yeux fermés et je pense à mes plages de Nouvelle-Zélande. Du coup ça me rend encore plus triste et je ne tiens plus, de grosses larmes de crocodile coulent sur mes joues. "On dirait une rivière" qu'il m'avait dit, un soir, et n'avait rien trouvé de mieux pour me consoler que de me servir un autre whisky coca. J'avais fini dans un bar à karaoké, puis j'avais fini par un black out.

Je suis sortie du dentiste, après m'être allégée de 90 euros (connasse!). Plusieurs heures après, j'ai encore la lèvre anesthésiée à certains endroits, et quand je souris je ressemble à une handicapée. Mes dents de sagesse, elles peuvent s'enflammer et s'infecter dans tous les sens, je ne les enlèverai pas. Je préfère prendre des anti-douleurs, au moins c'est très 2010 comme tendance (et ça n'est pas Brittany Murphy qui me contradira! huhuhu).

28.2.10

Un 17 novembre 1979.

Cher toi,

Depuis que je vis ici, il m'arrive de faire des choses sans que je comprenne bien trop pourquoi. L'autre jour, je suis allée au Jardin Botanique alors qu'il faisait un froid de canard. En plus, tu le sais, je n'aime pas le canard.

Je me suis donc promenée, et en chemin j'ai vu une très belle église qu'ils étaient en train de décorer pour Noël. Alors j'ai pensé que l'année dernière nous avions passé Noël ensemble. C'est à chaque fois comme ça : quand je vois quelque chose de beau, je pense à toi.

Je prenais des notes au Jardin, et j'étais étonnée par les feuilles. Leur couleur.

Je me disais à ce moment-là qu'être seule c'est être bien, mais je ne le croyais pas vraiment.


C'est quand j'ai vu le citronnier faire des citrons que mon cœur s'est serré : alors tout le monde a droit à l'espoir, mais pas moi? Et puis, depuis quand les citronniers font-il des citrons en novembre ?


Il y avait une serre tropicale dans ce Jardin. Il y faisait si bon, et on y sentait l'humidité forte. Je me suis dit que j'aimerais y revenir avec toi, et que j'allais te faire la surprise. T'attraper par le bras une après-midi glaciale et t'y emmener. Et nous nous serions assis sur une marche humide, et nous nous serions juste perdus en pensées au milieu des plantes.

Et ensuite je me suis souvenue que tu n'étais plus là. Alors je suis rentrée.

Entrevista de trabajo.

J’ai fait une connerie.



J’ai giflé ma responsable. Elle m’avait poussé à bout, cette connasse. Toujours à me rabaisser, à me faire croire que je suis partie intégrante de l’équipe, alors qu’elle crache son venin dès que j’ai le dos tourné.

Dès l’entretien d’embauche, ça avait mal commencé. J’arrive dans le hall d’entrée, où j’allais passer de longues heures à me faire chier dans le futur (mais je ne le savais pas encore). Je m’assois et attends d’être reçue. Un con (c'est-à-dire un concepteur rédacteur d’agence de pub, que j’aurai l’occasion de recroiser par la suite) s’approche et prenant ma main comme pour la serrer, y dépose un baiser. Ca commence bien, merci de me mettre mal à l’aise !

La connasse me fait entrer dans son bureau. SON bureau. Cette connasse a un énorme bureau, alors que nous nous entassons à trois dans un clapier de lapin. Elle a été sympathique durant l’entretien, elle m’a fait croire que son équipe était dynamique, jeune et motivée (ha ha ! attendez je m’étrangle de rire, je reviens). Pauvre France. Elle ne m’a posée aucune question, a jeté un vague regard-transversal-de-loin-en-clignant-des yeux-et-en-vérifiant-l’heure à ma lettre de motivation et mon cv qu’elle venait d’imprimer il y a à peine deux minutes trente. J’étais embauchée.

Dans une entreprise qui est le miroir parfait de l’incompétence française : employeurs paresseux, démotivés, méchants et pernicieux. A chaque pause café tu entends les derniers ragots sur qui se fait embaucher ou débaucher (mais rien sur qui couche avec qui, ça c’est Gossip Girl). Je n’en ai strictement rien à foutre que Jean-Bernard ou Antoinette ou Machin Chose se fasse virer. Ca ne m’intéresse pas. Ce qui m’intéresserait par exemple, c’est de bosser sur des dossiers passionnants, d’aller au bout de la question, de traiter nos clients avec respect ou encore d’échanger d’une façon à avancer lors des réunions. Mais j’en demandais certainement trop.

Le pire c’est le regard de ma responsable chaque matin. Je sais qu’elle me méprise, qu’elle s’imagine que je suis une petite idiote, et que je suis trop heureuse de pouvoir travailler au sein de sa boîte, que c’est l’opportunité de ma vie… Quelle conne, je n’en ai rien à foutre de son poste de merde, de cette opportunité de merde dans cette entreprise de merde.



Ce matin j’ai giflé ma responsable, j’ai renversé ma tasse de thé sur ces dossiers à la con, j’ai pris mon sac et je suis partie. En partant, sur le parking, je les ai vus, agglutinés devant la grande baie vitrée des bureaux : et j’ai ri, au revoir leur ai-je dit, bon courage, …. Bande de cons.

27.2.10

La monnaie de sa pièce.

Je ne l’ai jamais respecté. Ce type est un idiot doublé d’un connard. Il se trouve tellement beau, tellement parfait, grand, bien foutu, belle gueule, et toutes les filles qui lui sourient. Et c’est moi qui ai tiré le gros lot ! On sort ensemble depuis 6 mois.

Et je le trompe à chaque fois que j’en ai l’occasion.

Je n’éprouve absolument aucune once de culpabilité. Je me sens bien quand je le trompe, je prends mon pied, je m’éclate. Je ne cherche pas à le tromper, mais j’attrape toutes les opportunités.

La dernière fois je traînais dans un bar pourri, ça n’a pas été difficile de trouver une occupation de quelques heures. Mentir ? Ca n’est pas compliqué. Je suis sortie avec des amies, officiellement. Quand l’autre était en train de me prendre et que mon mec m’a appelée, j’ai ri et j’ai laissé mon portable sonner. Ensuite je lui ai dit que je n’avais pas entendu la sonnerie à cause de la musique trop forte dans le bar. S’il savait, ce sombre idiot.

Ca m’amuse énormément de le faire passer pour un con. Aux yeux de personne c’est vrai, car personne ne le sait, mais pour une certaine satisfaction personnelle, qui me fait encore plus jouir que de coucher avec ces gars.


Mon mec se croit le maître du monde. Il a une certaine confiance en lui qui le fait briller au milieu d’autres hommes. On ne remarque que lui, mais quand on creuse un peu et qu’on apprend à gratter la surface, on se retrouve nez-à-nez avec une race que je honnis et vomis : le type sensible et peu sûr de lui.

A pleurer dans les jupes de sa mère, à aller chez l’esthéticienne et chez le coiffeur constamment pour se faire beau, à faire croire à la terre entière qu’il ne va pas à la salle de gym et que ses tablettes de chocolat sont apparues comme par miracle. Minable. Consternant.

J’avoue, je suis tombée dans le panneau comme beaucoup d’autres, mais j’ai bien vite déchanté. Quel lâche, trouillard et petite merde insupportable. Toujours à chouiner, il a même pleuré devant moi, ce con. C’en était fini de sa crédibilité de mâle. Je ne supporte pas qu’un homme pleure ; à la rigueur juste une fois, et d’émotion: quand il découvre à quel point je suis incroyablement fantastique.


Avant de le quitter je veux juste lui faire cracher un peu plus son argent : nous partons bientôt en vacances au soleil, et je prévois de me faire offrir un gros diamant à Noël.

26.2.10

Le déséquilibre de Nash.

Je le vois chaque semaine, juste deux heures, durant ce cours. Nous partageons cette salle, nous sommes assis dans le même périmètre, quelques mètres nous séparent, parfois moins.

Il est grand, très grand. Je ne pourrais même pas croire qu’il est Australien, il a l’air d’un mexicain, je le vois à tirer sur un cigarillo, le sombrero sur la tête. Il est très mal habillé, mais on s’en fout un peu. A la réflexion, je crois bien qu’il est habillé chaque semaine à l’identique. Mais on s’en tape complètement. Sa tenue vestimentaire ne nous intéresse pas. Non, ce sont ses yeux qui nous attirent. Ils nous regardent, ces yeux, et ils nous parlent.

Quand il a su que j’étais française, il m’a gratifié d’un « Bienvenue », c’était mignon. Cliché, mais mignon de sa part. J’aime bien quand les Australiens/Mexicains me parlent français.

Nous sommes donc assis dans cette salle de cours, et je ne sais pas comment l’aborder. Au début du cours, quand il y a peu de monde ? à la fin, quand il y a du bruit dans la pièce ? J’ai hésité pendant plusieurs semaines, et finalement, lâchement, je lui ai proposé un rendez-vous par e-mail. L’e-mail, invention superbe pour toute personne qui n’en pas confiance en soi et préfère se cacher derrière un écran. Rendez-vous est donc pris. Nous nous retrouvons sur le campus, ayant prétexté quelques soucis en cours sur lesquels il pourrait m’aider. Sournois, mais il avait bien sûr compris mon intention première : revoir ses yeux, ses yeux qui me racontaient tellement de choses.



Nous n’avons pas parlé du cours. Nous avons beaucoup ri, et ses yeux ont ri pour moi aussi. Il m’a donné son numéro, mais m’a fait promettre d’être discrète.

lign: justify;">Nous nous sommes revus le lendemain, et nous avons dîné. Il m’a proposé un dernier verre chez lui et je l’ai suivi. J’ai eu ses yeux pour moi toute la nuit, qui étaient comme deux petites lanternes malicieuses dans cette pièce sombre de son appartement. La semaine suivante, en salle de cours, j’ai baissé la tête, je n’osais pas croiser ses yeux, ses lumières.



Un peu parce que j’étais très embarrassée.

Et beaucoup parce qu’il est mon professeur d’économie.

25.2.10

Douce France.

- La France, tu l’aimes ou tu la quittes !
Dans mon cas, la France, je l’ai aimée, un peu, passionnément, à la folie, avec rage et avec passion, avec dégoût et avec ennui. Je l’ai aimée, et je l’ai quittée.
Je suis partie légèrement à contre-cœur (pour des raisons que la raison ignore, puisqu’il s’agissait de quitter le lit douillet d’un homme non moins douillet, mais je ne couchais pas avec David Douillet, rassurez-vous. Peut-être que ce post sera un festival de blagues nulles, nous verrons, je ne promets rien, ne frémissez pas d’avance de joie).
Je reviendrai en France les bras ouverts.

Partie en Australie neuf mois pour terminer mes études (torcher serait un terme plus approprié), j’ai appris une chose très intéressante pour la suite : j’aime mon pays. Plus que tout j’entends, plus que les plages d’Australie, plus que les bars d’Espagne, plus que les églises du Mexique, plus que l’immensité américaine et leurs hamburgers. J’aime la France, et aujourd’hui, je vais lui faire une déclaration d’amour comme elle n’en a jamais eue.

Chère France, ta plus grande caractéristique, à mes yeux, ce sont tes habitants. Les Français sont vus comme (rapide tour d’horizon de ce que j’ai pu entendre de la bouche d’étrangers) : arrogants, bizarres, prétentieux, protestataires, râleurs, paresseux, jamais contents, dédaigneux. J’ai envie de vous dire qu’à mon avis, ça n’est même pas un cliché. Les Français sont véritablement comme ça, moi la première. Pour contraster avec les Australiens, puisque c’est le meilleur exemple que j’ai sous la main, il faut savoir que les habitants de l’OZ sont absolument charmants, accueillants, positifs, travailleurs et sympathiques. Je n’ai jamais entendu aux informations qu’il y avait des grèves. Je n’ai jamais vu un Australien me faire la tête ou m’envoyer boulet si je venais lui parler, péniblement, avec un accent frenchie terriblement gênant. Le Français parle français, point barre. Le Français a Paris, et les plus châteaux, villages et vignobles du monde, point barre. Le Français est prétentieux, mais avouons-le, le Français a des raisons de l’être : il habite le plus beau pays du monde, la France (voyez comme je colle bien à la caractéristique du Français : je suis arrogante comme pas deux !).

Chère France, ta gastronomie n’a pas d’égal. Je te le confesse, souvent je me suis laissée aller à des McDo et autres KFC. Oui, j’ai donné dans le fast food, mais je te le promets, Chère France, avoir toujours commandé en sus des french fries, pour la forme, pour le principe. Mon Cher Pays, depuis maintenant sept mois que je suis en terre étrangère, j’ai cruellement manqué de :
- fromage en tout genre (Munster, camembert, brie, plus il pue, plus je l’aime)
- vin et surtout d’Alsace
- baguette croustillante, mon obsession ultime. Ici, on peut trouver de la baguette, mais elle sera molle et pâteuse
- charcuterie alsacienne
- pâtisseries : éclairs au chocolat, tropézienne, boules de Berlin, petits pains au chocolat, tartes aux pommes. Eh non, les pâtisseries d’ici sont dégoûtantes.
Maintenant que je vous ai mis l’eau à la bouche, profitez-en si vous êtes sur le sol français : allez vous en mettre plein la panse.

Chère France, ta politique et ses frasques me manquent cruellement aussi. Quel bonheur de voir se ridiculiser Ségolène Royal, ou de chopper Nico en plein reluquage de fesses ! Nos politiciens sont ridicules, et se croient si importants. Alors qu’ils sont totalement insignifiants et passent à la trappe aux nouvelles internationales. Il faut bien des efforts de la part de notre Président pour attraper une ou deux lignes, et encore, c’est bien grâce au G8. On se gausse de notre première Dame, qui au mieux passe pour un ancien mannequin has been, et au pire pour une ex-prostituée, qui de surcroît à rejeté sa nationalité d’origine. Et que dire de « notre » Chirac, qui se fait prendre la main dans le sac par Maman, après avoir gentiment flirté avec une blondinette. Du grand art, et nous sommes les seuls à vous l’offrir ! Outre-atlantique, ils passent devant un tribunal pour une simple tache sur une robe bleue. Pathétique.
Oui, mon Cher Pays, j’aime tes contradictions, ton système social en déséquilibre, tes réformes qui n’aboutissent jamais et tes grèves éternelles. Car peut-être que si nous n’étions pas si râleurs et contestatoires pour un oui pour un non, nous ne serions pas le pays des Droits de l’Homme.

A bientôt ma Chère France. Je suis impatiente de te revoir, accueillie par un douanier antipatique à Charles-de-Gaulle. Can’t wait !

24.2.10

Bill Clinton ne fut pas un précurseur.

Souvenez-nous, la règle première de la tromperie, c’est de ne jamais avouer. N’avoue jamais, jamais, jamais (lalala). Toujours nier, même devant l’évidence, les preuves, les confrontations et les témoins. Toujours nier.

Bill avait pourtant bien commencé. Malgré la tache, malgré les aveux de la grosse, il continua à nier et tout allait bien. Mais il s’est fait prendre notre Bill, il a avoué et s’en était fini pour lui.

Une tromperie, appelons-la une affaire, c’est-à-dire une relation extraconjugale. En résumé, une relation en dehors de la relation que vous avez avec votre conjoint, et qui peut prendre trois formes : (selon nos grands prêtres de la sociologie et psychologie associés)
- une affaire dominée par les sentiments
- une affaire dominée par le sexe
- une affaire où les sentiments et le sexe ont la même place.

Votre humble serviteur l’avoue (n’avoue jamais, jamais, jamais, mais ici je fais ce que je veux et personne ne m’en voudra, pas vrai ?) : j’ai pêché dans deux formes de relations extraconjugales, une affaire dominée par les sentiments, une autre par le sexe.

Celle dominée par le sexe est somme toute très simple. Prenons une relation ennuyeuse et routinière, un petit ami chiant comme la pluie et aimant, adorable, à l’écoute (dommage pour lui, il cumule les défauts !). Le sexe dans le couple va très bien, au contraire, les deux partenaires prennent leur pied, mais ils ont tendance à le prendre chacun de leur côté, même s’ils sont ensemble dans un lit… vous voyez ce que je veux dire ? vous connaissez ce sentiment aussi ? me voilà moins seule.
Nous sommes donc entrés dans une typique relation passionnelle qui a tournée à la bête routine sans que personne ne s’en aperçoive. Alors un soir où l’alcool entre en jeu,
(Parenthèse : l’alcool n’est pas un aphrodisiaque, c’est tout son contraire. L’alcool t’aide juste à faire des conneries que tu ne ferais pas en temps normal car tu te sens plus fort, plus beau, plus intelligent, et tout ça dans le même temps).
L’alcool entre en jeu, un type vraiment canon aussi, et ça se finit contre un mur, pour une étreinte passionnée et sauvage. Brrr.
Voilà, « l’affaire » est conclue.

Celle dominée par les sentiments est bien sûre plus complexe. Quand des sentiments font partie du décor, on s’attend bien sûr à des larmes, à du sang, à des cicatrices laissées ça et là, qui font encore mal bien après.
C’est exactement ce qui est arrivé. Les sentiments sont bien fourbes, pas besoin de se laisser avoir par l’alcool, ils te tombent dessus sans prévenir et emprisonnent ton esprit dans ce que j’appellerais plus communément « la roue du hamster ». Qu’est-ce que tu vas pédaler comme un con, avant de te rendre compte que tu pédales pour rien !! C’est juste que tu n’as rien d’autre à faire que pédaler comme un con, devant d’autres cons qui te regardent à l’intérieur de ta cage. Car oui, tu es en cage. L’amour dans une affaire, alors que tu es déjà engagé dans une relation, ça ne donne pas des ailes, ça t’enferme en cage.
Nous prenons donc une sympathique relation où tout roule, le sexe, les projets, les sourires etc. Un beau garçon entre en scène, malheureusement pour le gentil couple, il n’a pas oublié d’être intelligent, drôle, plein d’esprit et terriblement charmant. Il va charmer par la parole, par la gentillesse, par toutes ces petites choses quotidiennes qui font que, justement, on arrive à survivre au quotidien : il va rendre la vie un petit peu plus belle. Et juste pour ça, et rien que pour ça, car c’est ça qui nous fait lever le matin avec le sourire, alors juste pour ça nous allons éprouver des sentiments pour lui. Le sexe ne rentrera jamais en jeu.
Un jour le garçon va mettre fin à tout ça, car en bonne lâche installée dans une relation, l’amoureuse déjà casée ne voudra pas rompre avec son conjoint.

Qui était qui, où ce sont passés les faits ?
Enfin voyons, tout ça était de la fiction.

N’avoue jamais, Bill, jamais !

23.2.10

Keep your fucking hand down in lectures, no one cares.

Tapis dans l’ombre, il attend sa délivrance : le début du cours. Le fourbe, il n’attendait que ça, la lumière de la salle de classe ou de l’amphithéâtre, les bancs de la fac moelleux sur lesquelles vont s’abattre fatalement ses fesses flasques de LECHE-CUL.

Le lèche-cul, aussi appelé premier de la classe, ou binoclard-qu’on-voudrait-tous-frapper, n’est pas une espèce en voie de disparition. Pour avoir maintenant une solide expérience de la salle de cours, en étant à ma sixième année où je traîne aussi mes fesses (pas flasques, merci) sur les bancs de la fac, je peux vous assurer que l’espèce n’est malheureusement pas en voie d’extinction. Voyons plus en détails comment se déroule la vie d’un lèche-cul.



Le matin : cuisine d’un pavillion de banlieue (avec golden retriever)


Le lèche-cul a un pyjama Superman, car Superman est son héros à lui. Superman est en réalité un petit garçon pas très beau, extraterrestre de surcroît, qui se sent rejeté par ses pairs. Mais Superman a des super pouvoirs, et le lèche-cul aussi: le pouvoir de nous casser les couilles par le simple fait de lever sa main en classe pour nous étaler son savoir ou poser des questions toutes aussi inutiles que les autres.

Le lèche-cul est heureux quand c’est le matin : il va bientôt partir à l’école, il enfile son cartable, non sans avoir oublié d’y ranger tous ses devoirs correctement rédigés. La personne normale (prenons au hasard, moi), aura raté son réveil pour cause de soirée trop arrosée la vieille. Le lèche-cul n’a pas ce genre de soucis, puisqu’il n’est pas invité à des soirées.



Une journée de cours ordinaire : lécher le cul de ses professeurs avec grand soin


Le lèche-cul a une trousse Superman, car Superman est son héros à lui. Il prend soin de s’asseoir tout devant, au premier rang, la table collée à celle de son professeur. La personne normale (prenons au hasard, moi), aura pris soin de s’installer tout au fond (c’est que là qu’y’a des prises pour brancher l’ordi, c’est pas ma faute déjà d’abord, mais euh).

Le lèche-cul se sent obligé de faire des interventions, toujours totalement sans fondements, pour montrer qu’il suit le cours. Le lèche-cul se sent obligé de rire aux blagues ratées du professeur, et je le soupçonne même parfois d’y rire franchement. Il ne se sent pas isolé, non, ses amis sont ses professeurs. Il parle avec eux à la fin du cours, et trouve toujours des sujets de discussion improbablement intéressants : le prochain examen, des questions supplémentaires, des approches sur le prochain cours.



Soir, chambre de vingtenaire : quand le professeur n’est plus là


Le lèche-cul a des draps Superman, car Superman est son héros à lui. En rentrant de classe, le lèche-cul n’a pas le temps, il doit faire ses devoirs, des recherches pour ses prochains cours, et avancer dans ses dossiers. Il établit également des fiches de révisions pour chacun de ses cours, seule chose pour laquelle il est envié par ses camarades à l’approche des examens de fin d’année. D’ailleurs ces fiches sont souvent la seule occasion pour lui d’être abordé par les jolies filles du lycée, qui miraculeusement lui adressent la parole pour les lui emprunter.

Le lèche-cul a pour nécessité de montrer qu’il sait, qu’il a appris le cours, qu’il a une opinion et des idées. Le lèche-cul aime répondre quand le prof pose une question, même s’il n’est pas sûr de la réponse. Le lèche-cul n’a pas encore bien compris pourquoi il est toujours le seul à participer en classe. Souvent, tous les autres élèves font la tête et ont l’air ailleurs. Il ne comprend pas, le cours et le professeur sont « tellement » intéressants. C’est ce qu’il raconte tous les soirs à sa figurine Superman avant de s’endormir.

La personne normale (prenons au hasard, moi), est bien trop occupée à boire un mètre de téquila.



La nuit : là où les rêves se réalisent

La nuit, le lèche-cul rêve qu’il est Superman, car Superman est son héros à lui. Mais il trouve que Superman est parfois trop superficiel, à s’intéresser à Loïs et à sauver les gens, toussa. Pourquoi Superman ne retournerait-il pas sur les bancs de la fac ? D’ailleurs, Superman est-il diplômé ? Le lèche-cul se promet de vérifier, et d’éventuellement se trouver un autre héros.

Mais dans tout ça, le lèche-cul est bien embêté, il se réveille, trempé.

« J’ai encore rêvé d’elle… Et merde, et les draps s’en souviennent… »

Oui, le lèche-cul est amoureux. C’est une fille toujours assise au fond de la classe, avec l’air mystérieux (en réalité, elle dort, mais ça le lèche-cul ne le sait pas, il est trop tout devant pour remarquer ses ronflements). Elle est toujours cachée derrière son ordinateur, et elle fume des cigarettes à l’inter-classe. Il a même entendu qu’elle buvait de la téquila le soir dans les bars. Le lèche-cul la trouve terriblement sexy, et il a même du à une fin de cours rester à sa place plus de dix minutes, car il lui était impossible de se lever sans risquer un renvoi de son école pour cause d’atteinte à la pudeur.

Alors le lèche-cul en a assez de rêver d’elle chaque nuit, et de salir les draps. Il prend la décision qui va changer sa vie : il va séduire la fille mystérieuse.



Une journée de cours non-ordinaire : comment retourner sa veste de lèche-cul

Le lèche-cul a un comic-book de Superman avec lui en cours, car Superman est son héros (il se tape Loïs, qui est quand même sacrément bonne). Alors, le lèche-cul veut lui aussi avoir une chance avec la fille mystérieuse. Il met des lentilles à la place de ses binocles, et oublie le short + converses multicolores + polo orange à logo étrange, pour un style plus classique : t-shirt, jean, baskets. Pas très charismatique, mais il doit d’abord se fondre dans la foule pour approcher sans se faire attraper.

Le lèche-cul tente le tout pour le tout, il s’asseoit vers le milieu de la classe. Au début il se sent perdu, mais bien vite il trouve que le milieu de classe est plutôt sympa : ça y parle de sexe (concentration, ne pas devenir tout dur mon lèche-cul !), de soirées arrosées, de ragots terriblement gênants à l’égard des professeurs (Mademoiselle Hubert s’est faite fourrer comme une dinde ?!? ), et ça y parle également de la fille mystérieuse, qui, le dit-on, est célibataire… En une journée, le lèche-cul apprend plein de choses intéressantes. Et d’ailleurs, se fait-il la réflexion, il aura plus appris qu’en une journée de cours. Eh oui, aujourd’hui, le lèche-cul aura été à l’école de la vie.



Soir, bar à téquila : le lèche-cul devient un homme

Le lèche-cul n’a plus Superman pour héros. Il est bourré comme un coing, a plein de nouveaux amis totalement saoûls comme lui, et a pu s’approcher de la fille mystérieuse.

Comme la fille mystérieuse n’est pas farouche, elle l’emmène dans les toilettes. Malheureusement, le lèche-cul ne tiendra pas jusque là, il lui aura vomi sur les chaussures avant d’avoir pu ouvrir sa braguette.


Mais le lèche-cul n’en est plus un, il est devenu une personne normale (prenons au hasard, moi). Il continuera à arriver en retard en cours et à passer des soirées gravement trop alcoolisées. Et il finira pas se taper méchamment la fille mystérieuse. FIN.

22.2.10

Steve Jobs, ce zéro. Euh, ce héros.

Je ne suis pas Apple-maniac. Je serais plutôt anti-Apple.
Je n’ai pas de Mac, oui je suis une PC-person. Je n’ai pas d’iPod, j’écoute la musique à la radio et sur des CD. Je n’ai pas iTunes et compagnie, je n’y comprends rien et ça ne m’intéresse pas.
Oui, vous m’avez cerné, si jeune et pourtant, je suis déjà une vieille conne.

Déjà, Apple a été à la source de nombreux embêtements universitaires. Etant de formation marketing (tout le monde n’est pas parfait), j’ai analysé dans tous les sens cette compagnie. Ses forces, ses faiblesses, ses opportunités et ses menaces (ou SWOT pour les plus marketeux d’entre vous) n’ont plus de secrets pour moi. Et re-blabla sur Apple, et encore des articles à se taper sur la carrière de Steve Jobs. Il n’aura pas fini de m’enquiquiner. Pour la semaine prochaine, je dois encore rendre un dossier sur cette entreprise. Pour la énième fois, je ne compte plus les léchages de cul non-voulus que j’ai du rendre à ce type, qui porte le nom le plus terrible du monde : « travail », ah non « travail au pluriel ». Totalement angoissant. Moi j’aurais bien voulu avoir pour nom de famille Lazyness, ou Sexonthebeach (mais on s’éloigne du sujet).

Dans ma famille, nous ne sommes pas pour ainsi dire branchés. Je n’ai jamais été habillée avec des marques, mes parents non plus, et ça n’était pas par manque d’argent. Non, nous sommes tout simplement des beaufs. Mais moi j’aime beaucoup la beauffitude, et j’assume mon statut.
Et j’assimile Apple à une marque branchée, et ceux qui l’utilisent sont pour moi des m’as-tu-vu insupportables. Avec leurs Mac Book Air que tu peux glisser dans une enveloppe. Et ton DVD, tu vas le glisser dans ta raie du cul pour le visionner ?
Donc, Apple, c’est la technologie, la réussite et la performance, alliée à l’esthétique et à la nouveauté. Tout un programme. Programme que je n’ai jamais aimé.
Vais-je bientôt succomber ?

Depuis quelques temps, j’ai un iPhone. Ah, je vous vois déjà venir : « elle crache dans la soupe », « elle veut frimer, elle est comme tous les autres qu’elle critiquait juste avant ! ».
Que nenni les enfants ! Laissez-moi vous expliquer.
(Va s’en suivre tout une explication laborieuse sur comment se-fesse du pourquoi du comment j’ai à présent un iPhone).
Je sortais de boîte de nuit, lieu étrange où les rencontres se font plus facilement grâce à de malicieux beuvrages, je sortais de boîte de nuit, donc, totalement pétée. Jusque là, tout est normal. Me prenant d’une envie irrésistible de pizza au jambon, nous nous arrêtâmes, avec une chère mais néanmoins ivre amie au stand de ravitallement le plus proche de la discothèque. Le type qui avait compris qu’en sortant de soirée, les fêtards étaient affamés, il avait presque inventé l’eau chaude, moi je vous le dis. Reprenons, je m’installâsse donc à une table élégante (table de camping en plastique au bord d’un rond-point, entourée de personnes fortement alcoolisées). Que vois-je sur le petit muret à côté de moi ? Le joujou de Steve Jobs. Bêtement, avec toute l’innocence et l’honnêteté qui me caractérisent (moi, ange parmi les anges), je prends l’iPhone en main et me retourne de tous les côtes en espérant croiser le regard du propriétaire. Arrive ma copine bourrée, tranche de pizza en main :
- Regarde, j’ai trouvé un iPhone !
- …Mets ça dans ton sac, lève-toi, on se casse ! vite, vite, vite !

Ce fut donc par une tranche de pizza à $5 que mon destin avec Jobs fut scellé pour toujours.

Une restauration, un jailbreakage et un désimlockage plus tard, voilà que j’insère ma puce dans l’iPhone et pars à sa découverte. Et je déteste.
Je ne me fais pas à l’écran tactile. Soit ce sont mes doigts qui sont trop gros, soit ce sont les touches qui sont trop petites. J’opterai donc pour la petitesse des touches. Salaud de Steve ! t’as voulu me faire croire que j’avais des doigts boudinés ! Je ne me laisserai pas faire.
Et ce menu, à rien vouloir faire comme tout le monde… Et ce iTunes, qu’il faut synchroniser, et que ça va pas dans un sens mais que dans l’autre (toujours pas compris), etc.
Et l’écran, parlons-en de l’écran ! ça laisse des traces de doigts dégoûtantes. Mieux vaut être un petit garçon ou une petite fille toute propre. C’est fini Gilbert, de ne plus se laver les mains en sortant des toilettes !

Je m’y fais pas, mais j’assume ma nouvelle branchitude. Ecartez-vous, (j’enfile mes nouvelles Rayban, j’ajuste ma mèche sur le côté), il y a un beau mec :
- Salut, ça va ? Je m’appelle Cindy et j’ai un nouvel iPhone tu veux voir ?
- Wahou, trop giga cool. Moi c’est Ryan (Kévin était déjà pris). Tu veux mon numéro ?
- Ok Ryan, kikou lol, trop mdr, ce soir je t’Apple !

Et c’est sur cette vanne pitoyable mais néanmoins humaine que l’auteure vous laissera, tentant désespérement d’ajouter un nouveau contact dans son iPhone (histoire vraie).

21.2.10

Saviez-vous que Michael Jackson est mort?

Une éternité après, je me réveille. Je me réveille d’un ras-le-bol médiatique, engendré par la mort de Mickael Jackson. Vous l’appelez King de la Pop, je l’appelle : personne avec problèmes psychiatriques graves, accusée de pédophilie, qui aurait du se faire retirer la garde de ses enfants depuis longtemps.

Prenons les choses dans l’ordre.



Mickael Jackson est noir


… Ou gris, je ne sais plus trop bien. Si vous le revoyez dans les Jackson 5, il arborait un grand sourire tout blanc, qui éclairait son visage… tout noir. Mickael Jackson nous a fait croire qu’il avait un cancer de la peau, cancer qui avait provoqué cette dépigmentation. La vérité, si cancer de la peau il y a vraiment, c’est que cette maladie ait été déclarée à la suite de nombreuses injections de je ne sais quel produit dégueulasse pour se blanchir la peau. Bientôt, Mickael Jackson est devenu aussi livide qu’un cul, qu’un bidet ou que l’immensité : BLANC de chez BLANC.



Mickael Jackson a un nez en patate


… Ou inexistant, je ne sais plus trop bien. Pas la peine de vous mettre des images, vous voyez à quoi ressemble, ou plutôt ne ressemble pas, l’homme au visage qui n’en est même plus un. D’innombrables opérations de chirurgie esthétique, pour remonter les pommettes, arranger les paupières, et ne parlons pas du nez. Un nez qui n’a quasiment plus de paroi. Mais attention, Mickael Jackson l’a fait pour une raison essentielle : ne plus ressembler à son père qui l’avait violé dans son enfance. J’aurais proposé une bonne thérapie, mais il a du préférer le bloc opératoire, que vous voulez-vous, chacun son truc.



Mickael Jackson est un tombeur avec les femmes


… Ou un pédophile, je ne sais plus trop bien. Autant être honnête, Mickael n’a pas une grande gallerie d’ex petites copines. On lui connaît deux femmes, toutes aussi louches, la fille de Prestley et Debbie Rowe. Il va même faire des enfants à la dernière, mais par in-vitro sinon c’est dégoûtant. Sérieusement, qui peut qualifier l’orientation sexuelle de Mickael Jackson ?

Dans tout mensonge/rumeur/scandale, il y a une part de vérité. Et le scandale qui a accusé Mickael de pédophilie ne s’est certainement pas déclenché sans fondement. S’il était aussi facile pour une famille de décrocher des sommes importantes d’argent juste à l’issue d’un procès contre une célébrite, il y aurait eu d’autres cas alarmants.



Mickael Jackson a des enfants qui sont son portrait craché


… Ou alors celui de leur véritable géniteur, je ne sais plus trop bien. Les enfants de Mickael Jackson sont tout blancs. (bouh, la honte). Mickael est tout blanc aussi, mais si vous vous rappelez bien (trois paragraphes plus haut), il est totalement noir à la base. Ce qui veut dire que sa négritude (négritude n’est pas un terme raciste, pour ceux qui voudraient me taxer de sale blanche !), donc sa négritude est inscrite dans ses gènes, dans ses chromosomes, dans son ADN, partout dans ce qui fait qu’il est lui ! Il y a donc problème. Aurait-il eu des bébés noirs, qu’il se serait empressé de Tipexer ?



Mickael Jackson est mort


… Ou bien il prend le thé avec Elvis Prestley et Tupac Shakur, je ne sais plus trop bien. Soyez réalistes, Mickael Jackson était un chanteur totalement has been, et vous le traitiez tous de freak et de pédophile avant sa mort. Il aura suffit qu’il clamse pour que vous en deveniez fan, et qu’il soit élevé au rang de Roi de la pop. Mais il vous l’a bien faite à l’envers, le Mimi. En réalité, il a orchestré sa mort, comme d’autres stars l’ont fait avant lui. Il est dans un palace, en train de vérifier ses comptes en banque : vous vous ruez tous sur ces CD comme des idiots, il est en première place des ventes ! Tant d’argent qui lui permettra de repasser encore sur le billard quelques fois (son nez n’est pas encore tombé, il a un peu de marge), et de s’offrir des enfants (des orphelins que personne ne réclamera, ensuite il les donnera à Elvis, qui les mange).



RIP.

20.2.10

Comment réussir sa relation de couple

Ne jamais s’approcher d’un mec pris

Que les choses soient claires. S’il n’y avait qu’une seule règle à respecter, la plus importante de toutes, ça serait celle-là. Ne jamais rentrer dans le jeu d’un mec marié, engagé, fiancé, casé, en relationship facebook même open/libre, JAMAIS ! Oui, je sais, souvent ça n’est pas vous qui allez le chercher, mais bien lui, le fourbe qui s’ennuit dans une relation poussiéreuse qui viendra flirter avec la pauvre âme sensible et influençable que vous êtes. Fuyez-le comme la peste, car au fond de vous, vous le savez : il ne la quittera pas. Et même si un jour il la quitte, au prix de sacrifices de votre part et de bonnes rigolades de la sienne (se taper l’officielle et la maîtresse, tous les avantages de la polygamie sans les inconvénients), même si ce jour arrive, vous ne serez jamais qu’une pâle copie de la fille « formidable » qu’il a laissé tomber… Vous resterez la maîtresse dans sa tête, toujours. La méchante fille qui l’a arraché à son rêve de pavillion de banlieue, et du golden retriever qui fait ouaf ouaf.
Testé et approuvé.

Ne jamais se dévaloriser

Que les choses soient claires. Vous êtes une princesse. Vous méritez qu’on vous apporte le petit-déjeuner au lit, qu’on vous offre des bouquets de fleurs et des rivières de diamants (j’ai légèrement des gênes marseillais). Nous sommes l’avenir de l’homme, et sans nous, qu’est-ce qu’il deviendrait ? Rien, nous sommes bien d’accord. C’est à peine s’il peut retrouver ses clés, ou sa chemise préférée. Alors ne pensez jamais qu’il ne vous mérite pas, que vous n’êtes pas assez jolie ou pas assez intéressante. Même s’il est l’un des plus garçons de la fac ou un norvégien (ou finlandais ?) totalement HOT, vous avez votre chance. Allez, on prend une grande respiration, et on y va. Vous ne valez ni plus ni moins qu’une autre fille, et vous valez certainement plus que cette pétasse qui vient de me piquer mon date (désolée, restons concentrées).
Testé et approuvé

Toujours nier, jusqu’à son dernier souffle

Que les choses soient claires. Vous avez sûrement fait des bêtises dans votre relation. Avant, pendant, ou même durant la rupture. Ces bêtises peuvent être :
- insignifiantes (« ma robe ? oh, en soldes… »),
- petites (fouiller son portable, …qu’on me jette la première pierre, je risque pas d’avoir de grosses égratignures, je vous le dis !),
- ou carrément très graves (coucher avec son meilleur ami) … et avoir aimé ça !!! (ah, ben merde alors, c’est pas bien ça Ginette…)
Ok, vous l’avez fait. Sauf que votre mec ne doit jamais le savoir. Il va falloir nier. Toujours nier, ne jamais, jamais, jamais, jamais (copier coller x 1000) avouer la vérité. Car dans son esprit, vous devrez rester une image de pureté immaculée, dans un champ de coquelicots en été. Et pissétou. « Non ! je ne t’ai jamais trompé. Non ! Non ! Non ! Quoi, t’as des photos ? Photoshopage honteux, je te le ju-reuuuh ! »
C’est bien, vous avez déjà attrapé le truc.
Testé et approuvé.


Apprendre à s’aimer avant de pouvoir aimer

Que les choses soient claires. Ton petit cœur, tu ne peux le donner sans risquer de te le faire abîmer. Oui, je sais, l’amour c’est nul, ça fait souffrir toussa toussa. Mais ça en vaut le coup, je t’assure. En général, quand on te casse ton petit cœur, l’ennui c’est que ça met longtemps à réparer. Et que le garagiste qui te met le coup de molette il prend de sacrés frais de main d’œuvre, crois-moi. Au fait, tu auras remarqué, maintenant on se tutoie, c’est plus pratique. Donc, je disais, avant de pouvoir aimer « correctement », il faudra que tu apprennes à t’aimer toi-même. Parce qu’aimer n’importe comment, tu peux tenter, tu vas bien te casser la margoulette ! Jalousie, prises de têtes, manque de confiance en soi, sentiment d’insécurité et de trahison… Mais aimer correctement, c’est aimer en ayant confiance, en se sentant en sécurité et en voulant s’envoyer en l’air à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. Pour aimer correctement une autre personne, tu devras d’abord t’aimer. Alors regarde-toi dans une glace. Ou non, peut-être que tu devrais mieux reposer ce miroir. Si tu t’aimes, tu vas entrer dans une phase de valorisation (voir règle numéro 2), donc te sentir bien et en confiance, donc attirer tous les plus beaux garçons de la fac (norvégiens, suédois et autres, on est pas racistes ici).
Testé et approuvé.

Ne jamais coucher le premier soir.

Malheureuse ! Que les choses soient bien claires, petite traînée. Si tu couches le premier soir, tu resteras à jamais une fille facile à son esprit. Et vu que tu as prévu de lui faire des gamins et d’habiter en banlieue (cf théorie du golden retriever), c’est plutôt mal barré. Plus longtemps tu le feras attendre, plus longtemps il te désirera, plus longtemps il fantasmera sur toi, plus sûre sera ton but. La proie est cernée, il ne peut plus lutter. Il ne peut que s’abaisser, t’inviter au resto, t’offrir des fleurs (théorie de la rivière de diamants) et dire « oui mon cœur » à tout. L’homme est faible, il saura te reconnaître et t’aimer pour tes talents culinaires et le sexe déchaîné que tu lui offriras (mais pas le premier soir t’ai-je dit !!).
Testé et approuvé.


L’auteur est célibataire, mais clame son innocence : elle adore les plats cuisinés à l’ail et à l’oignon. Tout s’explique !