22.2.10

Steve Jobs, ce zéro. Euh, ce héros.

Je ne suis pas Apple-maniac. Je serais plutôt anti-Apple.
Je n’ai pas de Mac, oui je suis une PC-person. Je n’ai pas d’iPod, j’écoute la musique à la radio et sur des CD. Je n’ai pas iTunes et compagnie, je n’y comprends rien et ça ne m’intéresse pas.
Oui, vous m’avez cerné, si jeune et pourtant, je suis déjà une vieille conne.

Déjà, Apple a été à la source de nombreux embêtements universitaires. Etant de formation marketing (tout le monde n’est pas parfait), j’ai analysé dans tous les sens cette compagnie. Ses forces, ses faiblesses, ses opportunités et ses menaces (ou SWOT pour les plus marketeux d’entre vous) n’ont plus de secrets pour moi. Et re-blabla sur Apple, et encore des articles à se taper sur la carrière de Steve Jobs. Il n’aura pas fini de m’enquiquiner. Pour la semaine prochaine, je dois encore rendre un dossier sur cette entreprise. Pour la énième fois, je ne compte plus les léchages de cul non-voulus que j’ai du rendre à ce type, qui porte le nom le plus terrible du monde : « travail », ah non « travail au pluriel ». Totalement angoissant. Moi j’aurais bien voulu avoir pour nom de famille Lazyness, ou Sexonthebeach (mais on s’éloigne du sujet).

Dans ma famille, nous ne sommes pas pour ainsi dire branchés. Je n’ai jamais été habillée avec des marques, mes parents non plus, et ça n’était pas par manque d’argent. Non, nous sommes tout simplement des beaufs. Mais moi j’aime beaucoup la beauffitude, et j’assume mon statut.
Et j’assimile Apple à une marque branchée, et ceux qui l’utilisent sont pour moi des m’as-tu-vu insupportables. Avec leurs Mac Book Air que tu peux glisser dans une enveloppe. Et ton DVD, tu vas le glisser dans ta raie du cul pour le visionner ?
Donc, Apple, c’est la technologie, la réussite et la performance, alliée à l’esthétique et à la nouveauté. Tout un programme. Programme que je n’ai jamais aimé.
Vais-je bientôt succomber ?

Depuis quelques temps, j’ai un iPhone. Ah, je vous vois déjà venir : « elle crache dans la soupe », « elle veut frimer, elle est comme tous les autres qu’elle critiquait juste avant ! ».
Que nenni les enfants ! Laissez-moi vous expliquer.
(Va s’en suivre tout une explication laborieuse sur comment se-fesse du pourquoi du comment j’ai à présent un iPhone).
Je sortais de boîte de nuit, lieu étrange où les rencontres se font plus facilement grâce à de malicieux beuvrages, je sortais de boîte de nuit, donc, totalement pétée. Jusque là, tout est normal. Me prenant d’une envie irrésistible de pizza au jambon, nous nous arrêtâmes, avec une chère mais néanmoins ivre amie au stand de ravitallement le plus proche de la discothèque. Le type qui avait compris qu’en sortant de soirée, les fêtards étaient affamés, il avait presque inventé l’eau chaude, moi je vous le dis. Reprenons, je m’installâsse donc à une table élégante (table de camping en plastique au bord d’un rond-point, entourée de personnes fortement alcoolisées). Que vois-je sur le petit muret à côté de moi ? Le joujou de Steve Jobs. Bêtement, avec toute l’innocence et l’honnêteté qui me caractérisent (moi, ange parmi les anges), je prends l’iPhone en main et me retourne de tous les côtes en espérant croiser le regard du propriétaire. Arrive ma copine bourrée, tranche de pizza en main :
- Regarde, j’ai trouvé un iPhone !
- …Mets ça dans ton sac, lève-toi, on se casse ! vite, vite, vite !

Ce fut donc par une tranche de pizza à $5 que mon destin avec Jobs fut scellé pour toujours.

Une restauration, un jailbreakage et un désimlockage plus tard, voilà que j’insère ma puce dans l’iPhone et pars à sa découverte. Et je déteste.
Je ne me fais pas à l’écran tactile. Soit ce sont mes doigts qui sont trop gros, soit ce sont les touches qui sont trop petites. J’opterai donc pour la petitesse des touches. Salaud de Steve ! t’as voulu me faire croire que j’avais des doigts boudinés ! Je ne me laisserai pas faire.
Et ce menu, à rien vouloir faire comme tout le monde… Et ce iTunes, qu’il faut synchroniser, et que ça va pas dans un sens mais que dans l’autre (toujours pas compris), etc.
Et l’écran, parlons-en de l’écran ! ça laisse des traces de doigts dégoûtantes. Mieux vaut être un petit garçon ou une petite fille toute propre. C’est fini Gilbert, de ne plus se laver les mains en sortant des toilettes !

Je m’y fais pas, mais j’assume ma nouvelle branchitude. Ecartez-vous, (j’enfile mes nouvelles Rayban, j’ajuste ma mèche sur le côté), il y a un beau mec :
- Salut, ça va ? Je m’appelle Cindy et j’ai un nouvel iPhone tu veux voir ?
- Wahou, trop giga cool. Moi c’est Ryan (Kévin était déjà pris). Tu veux mon numéro ?
- Ok Ryan, kikou lol, trop mdr, ce soir je t’Apple !

Et c’est sur cette vanne pitoyable mais néanmoins humaine que l’auteure vous laissera, tentant désespérement d’ajouter un nouveau contact dans son iPhone (histoire vraie).

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